Hôpital de Vierzon : les employés vont camper autour de l'hôpital pour mettre la pression sur l'ARS
lundi 17 septembre 2018 à 18:43
Ils réclament depuis 99 jours le maintien de l'ensemble des services de l'hôpital de Vierzon. Pour le centième, mardi 18 septembre, ils ont décidé d'installer un "village gaulois", dans un lieu encore tenu secret dans le secteur de l'établissement.

Vierzon, France
On les avait quitté actifs, mais toujours pas satisfaits au milieu de l'été : les employés mécontents de l'hôpital de Vierzon étaient de retour sur le terrain de la revendication lundi 17 septembre. Sur le parking de leur établissement, les membres de l'intersyndicale ont d'abord fait un point sur leur combat, puis ils se sont projetés vers l'avenir avec un vote. Résultat : le personnel a décidé d'occuper en permanence un endroit (encore secret) dans le secteur de l'hôpital.
Un "village de gaulois réfractaires"
Le début de l'occupation est prévue pour mardi 18 septembre, 9 heures. Dans la ligne de mire, toujours, le projet d'établissement et la volonté affichée de la direction de fermer la maternité et de réduire le bloc à une activité ambulatoire. L'intersyndicale et les employés veulent eux maintenir les emplois et surtout les services dans l'établissement, qui couvre un bassin d'environ 60 000 personnes.
Dans leur combat, ils ont multiplié les actions avant l'été, l'intersyndicale en a fait le bilan ce lundi, en précisant qu'ils avaient obtenu une "minuscule victoire". En effet, dans une note d'intention transmise par la direction, celle-ci indique ne pas avoir l'intention de suivre à la lettre le plan d'avant l'été.
Mais dans cette note, en lisant entre les lignes les syndicats disent avoir trouvé de nombreuses références à une "collaboration" avec le centre hospitalier de Bourges, leur établissement référence. En clair, selon eux si officiellement la direction s'assouplit, la ligne ne bouge pas, d'où le vote proposé aux employés : stop ou encore.
Mardi 18 : centième jour de grève
Ceux-ci ont choisi : ce sera "Encore", sous la forme humoristique mais revendicative. "On reste des gentils, mais comme le dit notre Président, nous sommes des Gaulois réfractaires, mais nous sommes irréductibles", déclame au micro l'une des membres de l'intersyndicale. "Alors nous allons monter un campement, _on vous donne tous rendez-vous demain (mardi 18) devant les locaux syndicaux_".
Dans la foule, certains disent qu'ils ne pourront pas aller camper, "j'ai des enfants la nuit" explique une femme, "mais j'irai manger avec eux". "Je ferai le maximum", explique quand à elle Marie-Laure, employée depuis bientôt 30 ans. Le jour-même où le gouvernement va dévoiler le plan hôpital, le symbole est fort : Vierzon ne cédera pas sans bruit, les troupes sont déterminées, les syndicaliste sont même reçu la visite du maire de la ville, Nicolas Sansu, qui affirme être prêt à les aider pour la logistique.