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Hôpitaux du Bassin de Thau : comment des soignants testés positif au Covid-19 peuvent-ils rester en poste ?

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La direction des hôpitaux du Bassin de Thau reconnaît que des personnels travaillent actuellement alors même qu'ils ont été testés positif au Covid-19, précisant qu'ils sont asymptomatiques. La CGT demande des explications.

A Sète, les soignants testés positifs au Covid sont autorisés à rester en poste pour éviter l'absentéisme. A Sète, les soignants testés positifs au Covid sont autorisés à rester en poste pour éviter l'absentéisme.
A Sète, les soignants testés positifs au Covid sont autorisés à rester en poste pour éviter l'absentéisme. © Radio France - Guillaume Bonnefont

Des personnels soignants testés positif au Covid-19, et qui pourtant continuent à travailler aux côtés des malades... Face à la flambée de l'épidémie de coronavirus, les hôpitaux du Bassin de Thau ont fait le choix de maintenir en poste les agents asymptomatiques, pour éviter un absentéisme trop important. Interpellée dans un courrier de la CGT sur le risque d'une telle situation, la direction confirme et s'en explique.

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Incompréhension

Dans une lettre datée de septembre citée par Midi Libre, le syndicat CGT Santé fait part de "son étonnement et de son incompréhension totale du fait que des agents suspects ou positifs au Covid, puissent continuer à travailler". 

"Tout s'est fait en accord avec notre médecin du travail", répond la directrice Claudie Greslon. Elle s'appuie sur un avis du Haut conseil de la santé publique du 23 mai 2020 qui permet de laisser en activité des soignants à deux conditions. S'ils sont asymptomatiques, donc ne présentent pas de symptômes de la maladie. Et si l'hôpital est "en tension", soit en manque d'effectifs. C'est le cas de Sète. 17 patients Covid étaient pris en charge le 12 octobre. Contre 68 ce mardi 27. Le nombre a quadruplé en deux semaines. 

Faible risque

Pour les personnes asymptomatiques, "les études montrent qu'elles sont moins contagieuses. L'excrétion du virus est faible et même très faible, affirme Claudie Greslon. Par ailleurs, les professionnels de santé ont une obligation de porter un masque chirurgical quand ils prennent en charge des patients, de se laver les mains, de respecter la distanciation dès lors qu'ils enlèvent le masque. Donc, il y a des mesures qui sont prises et qui préservent les patients et les résidents de nos EPHAD de tout risque de contamination."

23 cas dans un Ehpad à Sète

Malgré  les précautions, le virus circule. Sur les 68 patients ou résidents positifs dans les services sétois à ce jour, 23 sont pensionnaires du même établissement : les Pergolines, c'est un Ehpad géré par les hôpitaux du bassin de Thau. Quant aux personnels soignants, sur 1.500, on recense une cinquantaine de cas positifs diagnostiqués depuis la mi-août. 

L'hôpital précise qu'il pratique des campagnes de dépistage systématique, mais qu'il n'est pas possible de dépister l'ensemble des professionnels tous les trois jours pour savoir quelle est leur situation.  

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