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VIDÉO - "Il faut encore tenir un peu" selon le patron du SAMU 31, à l'approche des fêtes de fin d'année

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À quelques jours des retrouvailles en famille, le patron du SAMU 31 au CHU Purpan de Toulouse, Vincent Bounes nous livre ses recommandations pour se protéger au mieux et éviter de contaminer ses proches du coronavirus.

Vincent Bounes, le patron du SAMU 31 au CHU de Toulouse. Vincent Bounes, le patron du SAMU 31 au CHU de Toulouse.
Vincent Bounes, le patron du SAMU 31 au CHU de Toulouse. © Radio France - Jeanne-Marie Marco

Après la contamination du président de la République positif au Covid-19 et le dîner polémique auquel il a participé mercredi soir, en compagnie d'une dizaine d'autres personnes, Vincent Bounes, le patron du SAMU 31 précise les recommandations à suivre pendant ces vacances de Noël et singulièrement les fêtes de fin d'année.

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France Bleu Occitanie : Est-ce que cette règle des six à table est vraiment importante ?

Vincent Bounes : Plus que la règle des six, c'est toujours la prudence et la distanciation. L'idée, c'est toujours de garder un peu de prudence. Parce que maintenant qu'on connaît bien la maladie, les instants un peu critiques et vraiment à risque, c'est l'instant des repas où on est assis en face les uns des autres pendant longtemps, où on n'a pas de masque par définition. C'est vraiment là que la majorité des contaminations se font.

Porter un masque à la maison, si c'est pour l'enlever à table, à quoi ça sert ?

Je suis d'accord. Je ne porte pas de masque à la maison. Le noyau familial est quelque chose d'important. Mais, par contre, je limite mes contacts à ma famille très proche.

Faut-il s'auto-confiner avant Noël ?

Il y a plein de techniques, de stratégies plus malignes les unes que les autres. Ce qui continue à prévaloir, c'est la distanciation sociale ou le port du masque. Si vous faîtes un repas de famille, ça va être dans une grande pièce avec peu de convives autour d'une grande table, où on n'est pas en face l'un de l'autre.

Faut-il se faire tester quelques jours avant Noël ? 

C'est une mauvaise idée. D'abord, parce que les tests antigéniques peuvent faussement rassurer. Ces tests réalisés dans les pharmacies ne sont pas fiables à 100%. Ensuite, si on ne l'a pas à l'instant T, on peut l'avoir quelques jours après. Il vaut mieux partir du principe que potentiellement on peut être contaminant et protéger les autres et se protéger. La précaution, c'est prendre des mesures au moment du repas et pas avant.

Aucune embrassade à Noël ?

Evident oui. C'est difficile mais il faut encore tenir un petit peu. Le vaccin n'est pas très loin. On voit le bout du tunnel sans y être complètement. Pas d'embrassade à Noël, pas de calinou à part avec les enfants petits.

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Avec tous ces gestes, est-ce qu'on peut éviter une troisième vague ?

Naturellement, je suis assez optimiste. Ce qu'on aperçoit, les effets bénéfiques de cette horreur qui nous entoure, c'est qu'il y a beaucoup moins de maladies infectieuses cette année. Il n'y a pas de grippe, il n'y a pas de gastro.

Toutes les maladies infectieuses ont été vraiment diminuées par l'application de ces gestes barrière. Alors, il faut encore continuer un petit peu. J'ai le sentiment que la population a compris qu'il y avait un vrai risque de troisième vague. Peut-être je me trompe mais il faut encore tenir un petit peu.

Premières vaccinations dans les EHPAD à la fin du mois. Commencer par ces résidents isolés, c'est la priorité ?

Les résidents des EHPAD ont payé un très très lourd tribu à cette maladie. On a eu beaucoup de décès de personnes très âgées. Ca paraît assez logique. Quant à moi, je me ferai vacciner dès que ce sera possible. Il y a beaucoup de fantasmes sur le vaccin parce qu'on a peu de recul. 

Ce qu'on sait, c'est que c'est une maladie assez grave (qui a fait deux millions de morts dans le Monde) face à un vaccin qui pour l'instant marche et n'a pas montré de risque pour la population. Je pense que clairement, les personnes à risques doivent se faire vacciner.

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