Indre-et-Loire : les pharmaciens commencent enfin à vacciner contre le Covid-19
Avec un retard d'une semaine sur la date prévue, la plupart des pharmaciens d'Indre-et-Loire reçoivent enfin les doses qui vont leur permettre de vacciner des patients âgés de 55 à 74 ans atteints de comorbidité. Un départ en trompe-l'oeil avant deux semaines sans nouvelle livraison de vaccin.
Un démarrage lent après un faux départ et avant une suspension de 15 jours : le résumé est cruel mais reflète bien la réalité alors que la très grande majorité des pharmaciens d'Indre-et-Loire reçoivent enfin les doses d'Astrazénéca destinés à leurs patients âgés de 55 à 74 ans atteints de comorbidité.
Pas plus de deux flacons d'Astrazénéca pour chaque pharmacien, cette semaine
95% des officines de notre département proposent de vacciner leur clientèle, mais les pharmaciens ont reçu, au mieux, deux flacons. C'est le cas de Gilles Conan. Ce pharmacien d'Amboise a été parmi les premiers d'Indre-et-Loire à pouvoir commencer à vacciner 11 personnes mercredi et 11 autres jeudi, à raison d'un rendez-vous calé toutes les dix minutes, "Nous avons rappelé les gens qui s'étaient préinscrits sur une liste d'attente qui compte maintenant environ 200 personnes. On a parfois des réactions lors de la prise de rendez-vous, suite à l'actualité récente et à la suspension de l'Astrazénéca pendant quelques jours qui a retardé d'une semaine le début de la vaccination chez les pharmaciens. Des gens sont inquiets, voire anti-Astrazénéca. On leur donne tous les éléments pour qu'ils puissent arrêter leur décision : qu'est-ce qu'un effet secondaire? Pourquoi y-a-t-il des effets secondaires? On donne aussi les statistiques réelles des effets secondaires et on explique que rien ne se fait à risque zéro. Mais le risque sans le vaccin, c'est d'attraper ce virus". Chaque personne vaccinée reste un quart d'heure dans la pharmacie, après injection, pour vérifier que tout va bien.
Dialogue entre le pharmacien et Monique, 66 ans, qu'il est en train de vacciner
Les pharmaciens ne pourront pas commander de nouvelles doses les deux prochaines semaines
Maintenant que ce pharmacien a utilisé ses deux flacons, il n'en recevra pas d'autre dans les deux semaines qui viennent. L'approvisionnement devrait ensuite être beaucoup plus rapide et régulier. "Les patients nous implorent de les rappeler pour un rendez-vous, mais pour ça, il faut nous fournir du vaccin. Quand on aura le produit, on saura vacciner massivement" conclut Gilles Conan, pharmacien à Amboise