Infertilité : l'ancienne région Midi-Pyrénées au premier rang
Aujourd'hui en France, un couple sur cinq du mal à avoir des enfants. Les chiffres sont en constante augmentation depuis plusieurs années et la région Occitanie est l'une des plus concernées. Un colloque est organisé ce lundi près de Toulouse.
Pour marquer le lancement de cette nouvelle édition de la Semaine de sensibilisation à l’infertilité, le collectif BAMP (Blog assistance médicale à la procréation ) et le Réseau Environnement Santé ce lundi 4 juin à la Grande Halle de l’Union près de Toulouse. L'ancienne Midi-Pyrénées est la première région concernée par ces problèmes selon l’étude de Santé Publique France basée sur un échantillon national de 26.000 personnes. Nathalie Ferrand, la co-déléguée du Réseau environnement santé en Occitanie répond aux questions de Vanessa Marguet.
Nathalie Ferrand, référente Réseau Environnement Santé en Occitanie, interrogée par Vanessa Marguet (5'17'')
Depuis les années 1960, les problèmes de fertilité ne font qu'augmenter : un couple sur cinq rencontre aujourd’hui des difficultés pour faire un bébé.
Perturbateurs endocriniens et pesticides montrés du doigt
Chez les femmes, progression de l’endométriose et des ovaires polykystiques, réserve ovarienne épuisée avant l’âge chez les femmes sont parmi les troubles qui gagnent du terrain. Quant aux hommes, parmi les troubles en progression, on retrouve la dégradation de la qualité du sperme (le nombre de spermatozoides a baissé de 40% ces 20 dernières années), l’augmentation du cancer des testicules et des malformations génitales. Mais plus largement depuis près de 30 ans, les perturbateurs endocriniens, et plus largement l’environnement, sont mis en cause dans ces troubles de la reproduction
Les grandes régions agricoles et viticoles sont les plus concernées par l'infertilité. En dehors des pesticides, tous les produits d'entretien, d'hygiène, les médicaments contiennent des perturbateurs endocriniens. — Nathalie Ferrand (RES)
Il faudrait selon Nathalie Ferrand, il faudrait renverser le modèle agricole, ou encore modifier les commandes publiques en faveur de produits biologiques.
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