INFO FRANCE BLEU - Coronavirus : un cas suspect détecté dans l'Indre, transféré au CHU de Tours
Un habitant de Mézières-en-Brenne, présentant des symptômes du coronavirus, a été envoyé au centre hospitalier de Tours, en attendant de savoir s'il est ou non contaminé au Covid-19. Il rentrait du carnaval de Venise, région touchée par l'épidémie.
Un cas suspect de coronavirus a été détecté dans l'Indre, a appris France Bleu Berry. Il s'agit d'un homme d'une soixantaine d'années, qui habite à Mézières-en-Brenne. "C'est un patient qui nous a appelé, car il revenait du carnaval de Venise, où il était avec son épouse. Il est rentré vendredi et présentait des symptômes, une forte fièvre et de la toux", explique le docteur Chérif Mansour, responsable des urgences du centre hospitalier de Châteauroux. Le patient a été transféré directement de son domicile jusqu'au CHU de Tours. On attend encore de savoir s'il est ou non contaminé par le Covid-19.
Selon le responsable des urgences de l'hôpital de Châteauroux, le patient a eu le bon réflexe en appelant le 15, et en ne se déplaçant pas aux urgences, évitant ainsi une éventuelle propagation du virus. Le docteur Chérif Mansour veut avant tout rassurer. L'hôpital de Châteauroux est l'établissement de référence dans l'Indre. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a en effet annoncé dimanche que tous les départements de métropole disposeraient d'un hôpital prêt à accueillir des patients concernés par le coronavirus.
Comment l'hôpital de Châteauroux se prépare à accueillir les patients
En cas de doute, si vous présentez des symptômes du coronavirus et si vous revenez d'une région touchée par l'épidémie, évitez de vous déplacer aux urgences et appelez le 15 qui vous prendra en charge, insiste le docteur Chérif Mansour.
Si un patient se présente spontanément aux urgences de Châteauroux, des mesures ont donc été prises afin d'accueillir des patients en lien avec le coronavirus. "Le principe, c'est d'éviter que les cas suspects contaminent les autres patients du service en arrivant", explique Sébastien Desfosses, cadre supérieur de santé aux urgences de l'hôpital de Châteauroux. "On a fait un circuit dédié. Les patients arriveront par l'entrée des urgences, suivront un circuit bien déterminé pour arriver dans un box dédié, à l'écart du reste du service des urgences".
Depuis le début de l'épidémie, le CH de Châteauroux a reçu une dizaine d'appels. Un cas s'est révélé négatif vendredi, indique le médecin.
Si un patient présente des symptômes suspects, même s'il est d'abord accueilli aux urgences du Châteauroux, il sera ensuite transféré au CHU de Tours. Dans le cas où l'épidémie s'aggraverait, des patients pourraient tout de même pris en charge dans l'hôpital de la préfecture de l'Indre. Un service dédié est en train d'être aménagé à Châteauroux. Ces mesures sont semblables à celles qui avaient été prises en 2014 pour faire face à l'épidémie d'Ebola, souligne le docteur Chérif Mansour.
Il ajoute que des masques supplémentaires ont été commandés, en prévision d'un éventuel afflux de patients, même s'il se veut rassurant et explique qu'il n'y a pas de raison de paniquer. "On surveille, on est prêts à mettre en action les moyens en fonction de l'évolution des événements", précise-t-il.