Un "dinosaure de poche" découvert par des chercheurs poitevins
Des paléontologues poitevins viennent de faire une grande découverte mondiale en mettant à jour les ossements d'un titanosaure assez unique du site de Velaux (Bouches-du-Rhône).
L’équipe de paléontologues constituée notamment de chercheurs français a trouvé ce petit dinosaure sur le gisement de Velaux–la Bastide Neuve. Une espèce vieille de 74 millions d'années dont les caractéristiques anatomiques sont tout à fait originales puisqu'il s'agit d'un "dinosaure de poche".
Un grand lézard herbivore
Ce "Titan des garrigues" (en clin d'œil à son site de découverte) est un dinosaure végétarien de petite taille en moyenne 9 m contre 15 m pour ses congénères connus jusque là. Il aura fallu un long travail de terrain sur ce site archéologique découvert en 1990, des fouilles en 2009 et 2012 ont permis de découvrir un grand gisement de reptiles et de dinosaures du crétacé supérieur. Dix ans pour dégager ces restes et récupérer des ossements notamment de cette famille de titanosaures et du coup identifier un nouveau genre avec ce fameux Titan des Garrigues. "La présence de ce grand lézard herbivore nous apprend qu'en vivant sur des archipels d'iles, il s'est adapté à son écosystème en rapetissant, en diminuant de taille précise Xavier Valentin, responsable de l'association PALAIOS (opérateur des fouilles) et du Laboratoire Paléontologie Évolution Paléoécosystèmes Paléoprimatologie. Ce dinosaure de poche a même réussi à cohabiter avec des grands et gros dinosaures carnivores sans aucune compétition, et nous n'avons pour l'instant explorer que 300m2 soit à peine 10% du site des Bouches-du-Rhône".
L' équipe paléontologique internationale pilotée par des membres du laboratoire PALEVOPRIM, de l'université de Poitiers et du CNRS, vient donc de publier dans la revue Historical Biology ce nouveau genre de dinosaure. Cette étude, parue dans la revue Historical Biology, a été conduite par V. Díez Díaz du Museum für Naturkunde Berlin (Allemagne) avec des collègues de l’Universidad del País Vasco (Bilbao, Espagne), de la Vrije Universiteit Brussel (Belgique), de l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (Bruxelles, Belgique) et pilotée par l'Université de Poitiers (X. Valentin et G. Garcia, PALEVOPRIM – UMR 726)