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Coronavirus : dans le Finistère, "je n'ai jamais vu une vague partir aussi fort"
Les contaminations explosent partout en France ces derniers jours et le Finistère, plutôt préservé jusque-là, n'est cette fois plus épargné. La cellule qui trace les cas contacts va quasiment doubler ses équipes face une vague qui est partie très vite et très fort. Reportage.

Ce sont les soldats de l'ombre dans la guerre contre la Covid-19 : 38 agents de la CPAM font partie de la cellule de "contact tracing", le traçage de contacts, pour remonter et casser les chaînes de contaminations. Ils sont répartis sur deux sites, à Quimper et Brest. C'est un métier qui n'existait pas avant cette crise sanitaire.
Face à l'augmentation actuelle de la cinquième vague, la CPAM cherche à en recruter 20 nouveaux agents en CDD pour le mois de décembre.
Une augmentation exponentielle
Magalie Lebret, la responsable de la plateforme dans le Finistère, est là depuis la création de sa création en mai 2020 : "Jusqu'à présent, les vagues dans le Finistère ont toujours été très limitées. Aujourd'hui, on voit que notre taux à nous augmente beaucoup et très vite, je n'ai jamais vu une vague partir aussi vite et aussi fort. On était préservé, on a un super taux de vaccination mais malgré tout on voit que le nombre de patients positifs augmente très très vite, c'est assez exponentiel".
Le travail de la cellule est rendu plus compliqué aussi par l'augmentation du nombre de cas contacts : "Les activités sportives, les écoles, les discothèques, il y a beaucoup plus de lieux où les gens circulent. Un cas positif a environ deux fois plus de cas contacts qu'avant, autour de quatre en moyenne". Il faut faire beaucoup de pédagogie, prendre le temps de rassurer, d'expliquer : "Votre fille doit rester 17 jours en isolement mais pour les enfants il y a des tests salivaires" explique l'une des agentes à une maman positive. "Certains craquent un peu au téléphone, ils sont stressés, souvent fatigués et inquiets pour leurs proches", poursuit Arthur qui travaille depuis juin pour la cellule.
Le jour où on ne sera plus là, c'est que le monde ira mieux.
Fanny était médiatrice culturelle dans les musées avant la crise sanitaire. En octobre 2020, sans travail, elle intègre la cellule de contact tracing. Elle y est toujours, plus d'un an plus tard. Ce qui la marque à chaque vague, c'est la soudaineté et la brutalité du phénomène : "Fin septembre, début octobre, c'était calme. On a des nouveaux collègues qui nous disaient 'ah mais c'est bon ça va' et nous on disait 'oui on va voir'". La jeune femme est contente de faire un travail "qui a du sens" mais qui est amené à disparaître. Elle reconnaît qu'elle aura plaisir à retrouver ses musées et conclut : "Le jour où on ne sera plus là c'est que le monde ira mieux, on se le souhaite".
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