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Journée contre les violences éducatives : donner une fessée à votre enfant n'est pas sans conséquences
Fessées, tapes, gifles, ce mardi 30 avril est la journée internationale contre les violences éducatives. Une loi sur le sujet devrait être examinée au Sénat d'ici cet été. Ces gestes présentent des risques pour la santé des enfants.

"Je leur ai donné quelques fessées" concède David, père de trois enfants. "Mais, j'ai beaucoup de regrets." Ces gestes peuvent présenter des risques pour leur santé . Ce mardi, la journée internationale contre les violences éducatives est organisée pour sensibiliser à ces enjeux.
Ces gestes remontent à plus d'une décennie pour David. Aujourd'hui, à 40 ans, il élève un bébé de 15 mois issu d'un deuxième mariage. "C'est avec l'âge que je m'en suis rendu compte. Mon bébé n'a que 15 mois, mais je me sens déjà plus calme, plus serein, je vois les choses différemment.", raconte ce commercial Seine-et-Marnais.
"C'est grave docteur ?"
Depuis le 15 avril, une campagne d'information intitulée "Les violences éducatives, c'est grave docteur?" est organisée par l'association Stop Violence Éducative Ordinaire et le médecin Gilles Lazimi. Des dépliants et des affiches sont distribués dans les cabinets médicaux partenaires pour créer un dialogue entre professionnels et parents.
"Les parents le font quand ils sont fatigués. Mais jamais, ils ne vont aller jusqu'à frapper leur patron ou leur voisin quand c'est le cas." affirme Gilles Lazimi. "Ils le font car la société ne supporte pas qu'un enfant et parce que, consciemment ou inconsciemment, ils reproduisent ce qu'ils ont vécu."
Des risques pour la santé psychologique
"Ce sont avant tout des violences" résume le médecin. "Elles ont un effet délétère sur la santé de l'enfant, ses apprentissages ou l'image qu'il a de lui-même." Une loi, déposée par Maud Petit, députée du Val-de-Marne a été adoptée en novembre à l'Assemblée nationale.
Elle doit inscrire dans le code civil que "l'autorité parentale s’exerce sans violence physique ou psychologique." Cet extrait sera notamment lu durant les cérémonies de mariage. Problème : depuis, le texte n'est pas encore arrivé à l'agenda du Sénat.
"C'est essentiel d'avoir clairement dans la loi : on ne touche pas un enfant." poursuit Gilles Lazimi. "Il faut qu'il y ait un engagement. On aimerait que ces campagnes organisées avec peu de moyens soient portées par le ministère pour vraiment avoir un impact."
Le docteur pointe aussi le manque d'études récentes sur l'ampleur du phénomène. En 2006-2007, l'Union des familles d'Europe expliquait dans une enquête que 85% des Français pratique des geste de violences éducatives ordinaires.
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