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Journée spéciale santé : quels moyens pour la santé en Côte-d'Or ?
C'est l'une de vos préoccupations majeures à moins de trois semaines de la présidentielle : la santé est au cœur de cette journée sur France Bleu. Mais quelle santé en Côte-d'Or ? On en parle avec Emmanuelle Coint, en charge du médico-social au conseil départemental.
France Bleu Bourgogne : D'abord, un mot de la dernière session du conseil départemental qui a eu lieu lundi, et de ce vote à l'unanimité pour revaloriser les métiers du médico social, ceux que l'on a appelé les oubliés du Ségur de la santé. Qu'est-ce-que c'est que ce plan ?
Alors ce plan fait suite, vous le savez, à la conférence qui a été organisée par le premier ministre et l'Association des départements de France début mars, pour justement travailler sur les oubliés du Ségur, toutes les filières socio-éducatives parce qu'effectivement, le plan n'avait concerné que le milieu sanitaire et puis les Ehpad publics. Et donc, il était important qu'on puisse aller plus loin, pour tous les champs du socio-éducatif, les travailleurs sociaux, ne les oublions pas non plus qui, eux, sont restés aussi en première ligne pour accompagner les Côtes-d'Oriens au quotidien.
On parle de 8,6 millions d'euros par an, pour 4000 personnes concernées ? Qu'est-ce qui va leur arriver à ces personnes, elles vont gagner plus d'argent à la fin du mois ?
Absolument 183 euros par mois, donc, nous sommes dans les acceptions du Ségur. Justement, ça concerne effectivement le champ des personnes âgées, mais le champ du handicap qui avait été oublié et le champ de la protection sociale, la protection de l'enfance. Et puis, évidemment, les travailleurs sociaux.
Comment on finance ces 8,5 millions d'euros ?
Grâce à l'accord et à la mobilisation du président Sauvadet. En tant que président de l'Association des départements de France, nous avons pu obtenir qu'il y ait une participation de l'Etat. Donc, en ce qui concerne la filière socio éducative, c'est deux tiers financés par l'Etat. Et puis, en ce qui concerne la protection maternelle et infantile, parce qu'elle a été aussi très présente, je pense aux médecins, aux infirmières et vous savez qu'ils maillent tout le territoire, ce sera 30%.
Est-ce que le département met les moyens dans le domaine de la dépendance, dont on a beaucoup parlé ces derniers mois ?
C'est une question sociétale et il me semble que la période électorale actuelle serait le bon moment pour que nous puissions définir ensemble quelle autonomie, quelle politique de l'autonomie nous souhaitons porter. Et puis, quel financement ? Qu'est-ce qui relève de la solidarité nationale ? Qu'est-ce qui relève de la finance individuelle ou assurantielle ? Parce que la cinquième branche a été créée. Mais force est de constater que derrière, on n'a pas été au bout des choses. Ensuite, il ne faut pas oublier une chose : on parle beaucoup des Ehpad, mais la majorité des personnes vieillissantes le sont à domicile. Evidemment, les politiques publiques sont là pour accompagner le projet de vie souhaité par la personne. Donc, c'est le domicile. C'est vraiment notre priorité. Donc, ce sont les aides humaines. Nous avons parlé des services à domicile qui dépendent effectivement du département et qui sont cofinancés par L'allocation personnalisée de l'autonomie. A ce titre, nous l'avons augmentée de plus de 25% en cinq ans. Nous sommes à 23 euros sur le milieu rural et 22 euros de l'heure sur le milieu urbain. Et puis les services infirmiers à domicile qui, eux, sont de la compétence de l'Agence régionale de santé. Quand on parle du domicile, c'est aussi l'habitat adapté et nous avons donc toute une pluralité de réponses qui sont en train de sortir de terre. Je prends par exemple ce que fait Orvitis, notre bras armé dans le bail social avec les résidences Sérénissimes.