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L'ANSM annonce avoir saisi la justice sur un essai Covid contesté de l'IHU de Marseille

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L'agence nationale du médicament (ANSM) a annoncé ce jeudi avoir saisi de nouveau la justice sur des dysfonctionnements de l'IHU de Marseille à l'ère Raoult. Il s'agit cette fois d'un essai clinique non autorisé sur des patients atteints de Covid-19.

Le professeur Didier Raoult, à l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille. Le professeur Didier Raoult, à l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille.
Le professeur Didier Raoult, à l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille. © Maxppp - FRANCK PENNANT

Comme déjà révélé le samedi 3 juin, "L'ANSM a saisi de nouveau la justice" a annoncé ce jeudi une porte-parole à l'AFP, après l'analyse d'une étude, cosignée par Didier Raoult, portant sur plus de 30.000 patients atteints de Covid-19 et traités à l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, pendant deux ans. Cette étude "peut être qualifiée de RIPH (recherche impliquant la personne humaine, NDLR) de catégorie 1" et aurait donc "dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation de l'ANSM".

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Le professeur Didier Raoult, avec sept co-auteurs dont la plupart exercent encore à l'IHU, a cosigné en mars un "pre-print", c'est-à-dire une version non-relue par des pairs, de son étude sur des patients Covid-19 concluant que l'administration d'hydroxychloroquine (ou d'ivermectine) a réduit la mortalité. Mais en avril, l'Agence du médicament a estimé que l'utilisation de l'hydroxychloroquine "expose les patients à de potentiels effets indésirables qui peuvent être graves".

"Plus grand essai thérapeutique 'sauvage' connu"

Fin mai, seize sociétés savantes de médecine ont interpellé les autorités sur une absence de sanctions face au "plus grand essai thérapeutique 'sauvage' connu". Vendredi dernier, les hôpitaux marseillais et Didier Raoult avaient indiqué que tous les co-auteurs du "pre-print" contesté avaient finalement décidé de le retirer, sous la pression de la direction des hôpitaux marseillais.

Enfin, mercredi dernier, François Braun, le ministre de la Santé, avait brandi la menace de sanctions contre ces co-auteurs au Sénat, où il était interpellé sur "une inertie des pouvoirs publics" face aux dérives de l'IHU de Marseille sous l'ère Raoult.

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