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Pilule contraceptive : l'espoir d'un procès pour la Bordelaise Marion Larat
Après une première plainte déposée en 2012 par la Bordelaise contre Bayer, et qui avait abouti à un non-lieu, cette fois la justice demande l'ouverture d'une instruction. Une procédure qui pourrait déboucher sur un procès au pénal, le combat de la famille Larat depuis l'AVC de leur fille en 2006.

C'est une avancée capitale dans l'affaire Marion Larat : la justice vient d'ordonner l'ouverture d'une instruction, 14 ans après l'AVC de cette Bordelaise aujourd'hui âgée de 33 ans. Un accident causé par la pilule Méliane, qu'elle prenait depuis tout juste trois mois, une pilule dite de 3ème génération commercialisée par le laboratoire Bayer. Après une première plainte déposée en 2012 - et une enquête préliminaire qui avait reconnu le lien entre son AVC et la pilule, mais sans aucune responsabilité ni de Bayer ni du gynécologue - cette fois la justice demande l'ouverture d'une instruction.
La possibilité d'un procès au pénal
La nomination d'un juge en charge de cette instruction - et qui devrait entendre Marion d'ici la fin de l'année - vient donc totalement relancer cette affaire. "Ou plutôt la lancer", corrige maître Jean Christophe Coubris, l'avocat de Marion, "puisque pour l'instant, aucune pièce n'a été versée au dossier qui est vide".
Un dossier que les parents de Marion ont pourtant eu le temps d'étoffer, depuis ce jour de juin 2006, ou ils récupèrent leur fille dans le coma entre la vie et la mort. De recherches médicales en rendez-vous d'experts, ils découvrent que leur fille fait partie de ces 10% de femmes porteuse d'une malformation cardiaque bénigne en soi, mais qui combinée à cette fameuse pilule de 3ème génération, est potentiellement mortelle. "Ce que ne pouvait pas ignorer le laboratoire Bayer qui continue d'ailleurs aujourd'hui de commercialiser cette pilule, en ayant simplement ajouté une ligne de contre indications" s'indigne la maman de Marion.
Le dépôt d'une première plainte avait abouti en 2018 à la reconnaissance du lien entre l'AVC de Marion et la pilule Méliane mais également à la disculpation totale de Bayer et de son gynécologue. Cette fois, si la justice estime les éléments à charge qui sortiront de cette instruction suffisamment nombreux, le combat de Marion pourrait enfin déboucher sur un procès au pénal, 14 ans après son AVC.
Une indemnisation de 4,5 millions d'euros
Autre victoire pour la famille Larat, l'indemnisation que la justice vient aussi d'accorder à leur fille, aujourd'hui encore handicapée à 80% et incapable ni de travailler ni d'avoir une vie sociale normale. Marion devrait prochainement toucher 4,5 millions d'euros, "un soulagement qui me permettra d'être à l'abri quand mes parents ne seront plus là pour m'aider' explique-t-elle. "Cette somme peut paraître importante" précise son avocat, "mais elle est aujourd'hui à la mesure de la vie de ma cliente, qui avait tout pour elle, et qui a été fauchée à 19 ans par les laboratoires Bayer".
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