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L'Etat réduit son financement, le Planning familial de la Loire inquiet

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L'annonce préoccupe les salariés du Planning Familial de la Loire : l'Etat va donner moins d'argent à l'association, alors qu'elle reçoit chaque année plus de monde. L'aide de l'Etat permet notamment de financer des entretiens gratuits sur les questions de sexualités et de vie en couple.

Photo d'illustration
Photo d'illustration © Maxppp - Thierry Gachon

L'Etat va réduire sa part de financement du Planning Familial en Auvergne-Rhône-Alpes. L'association est "sur-dotée" dans la région estime le gouvernement, qui préfère restreindre le budget pour le reverser à des régions où le Planning Familial a moins de moyens. 

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L'association a pour mission de permettre à tout le monde de parler de sexualité, de contraception, du droit à l'avortement mais aussi de la vie en couple et de la parentalité. Elle propose également des consultations médicales. Dans la Loire, le Planning Familial existe depuis 1962. L'annonce de la réduction des moyens préoccupe l'équipe composée de 21 salariés. 

5% de demande en plus pour les entretiens individuels

En effet, l'enveloppe de l'Etat va baisser de 9%, soit de 7000 à 9000 euros, tous les ans pendant trois ans. Moins d'argent, mais toujours plus de personnes à accueillir dans le département : "C'est un planning familial qui va bien. On a reçu près de 10 000 personnes en 2018 et on en a rencontré 14 000" explique Kathy Navarro, responsable du développement. Depuis 2016, le nombre de demandes d'entretiens individuels a augmenté de 5% dans la Loire. 

Or ces entretiens sont précisément financés par l'enveloppe de l'Etat - le département et l'Agence Régionale de Santé complètent le budget annuel. "Peut-être qu'on va devoir limiter nos interventions pour les scolaires, réduire nos temps d'ouvertures, ou même limiter le temps des entretiens !" redoute Caroline Bardotti, conseillère depuis plus de 20 ans au Planning Familial de la Loire. 

Avec de telles conséquences, cette baisse de moyens toucherait à l'un des principes de l'association : être accessible aux plus de monde possible. Fermer pendant le temps de midi, ce serait perdre "les lycéens, collégiens, salariés disponibles sur ce temps-là" détaille Caroline Bardotti.  Et de se désoler : "Limiter le temps passer en entretien, c'est prendre le risque de laisser partir des gens sans réponse à leurs questions, où en étant pas très bien à la sortie d'ici. Ça nous serait très compliqué mais peut-être qu'on va devoir en arriver à ça."

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