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La perspective d'une vaccination contre le coronavirus divise à Châteauroux

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Alors que les autorités sanitaires esquissent un plan pour une campagne de vaccination en plusieurs étapes, la défiance envers le vaccin reste très élevée

Illustration d'un vaccin contre le Covid-19 Illustration d'un vaccin contre le Covid-19
Illustration d'un vaccin contre le Covid-19 © Maxppp - Jean-François FREY

La Haute autorité de santé (HAS) veut vacciner en priorité "les plus vulnérables et ceux qui s'en occupent" - comprendre les résidents et les travailleurs des Ehpad - a résumé lundi la présidente de la HAS Dominique Le Guludec. Une première phase d'une campagne de vaccination  qui devrait éventuellement aboutir à une inoculation du vaccin à tous ceux qui le souhaitent. 

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Mais selon plusieurs enquêtes d'opinions, les Français sont une bonne moitié à ne pas vouloir se faire vacciner. À Châteauroux, les avis recueillis par France Bleu sont partagés. À l'image de Mustafa, un Castelroussin méfiant : "Moi je voudrais bien me faire vacciner, mais je voudrais faire passer au moins dix à vingt millions de personnes avant moi." Il admet être "un peu égoïste" mais le justifie par "son appréhension" et son "manque de confiance", avant de conclure :

Je voudrais d'abord que les ministres soient vaccinés. Qu'ils montrent un peu l'exemple, pour voir si ça marche sur eux. 

Le rejet de ce vaccin par les Castelroussins est souvent associé à une défiance envers l'exécutif ou à l'égard des entreprises du médicament. Muriel dénonce "une histoire d'argent", et estime que la production du vaccin est liée à l'appétit des grands groupes pharmaceutiques "il faut bien que les labos se fassent du pognon", lâche-t-elle. Catégorique, elle refuse d'être vaccinée : "J'attends que ça se passe, je n'ai pas confiance."

Quelques volontaires, pas très convaincus

Ils sont rares ceux qui, à l'instar de Camille, étudiante, font pleinement confiance au vaccin : "S'il faut faire le vaccin je le ferais. Je pars du principe que ça a été prouvé et qu'il y a eu des recherches". Agnès la rejoint sur "le principe", et pense passer le pas mais "ni en priorité ni en urgence", tout en soulignant ses "réserves" face à la rapidité de la découverte de ces vaccins : "Dans un sens c'est bien, mais on peut être un peu sceptique".  

Michel, 70 ans, est lui aussi prêt à se faire inoculer un vaccin contre le Covid-19 : "Je suis une personne à risque, parce que j'ai quelques problèmes cardiaques, donc faut jouer le jeu". Mais Michel dit avoir des doutes : "Que le vaccin soit sûr, tout de suite, ce serait trop beau".

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