Coronavirus : forte hausse des hospitalisations dans les Alpes-Maritimes
Depuis onze jours, le nombre d'hospitalisations conventionnelles a augmenté de 20% dans les Alpes-Maritimes et le nombre d'hospitalisations en soins intensifs et en réanimation est lui en hausse de 15%, selon l'Agence régionale de santé. Les hôpitaux et cliniques sont presque saturés.
Le taux de pression dans les hôpitaux et cliniques, lié à la prise en charge des patients Covid est de 86 % dans les Alpes-Maritimes, selon l'ARS. Il reste seulement une vingtaine de lits vides, qu'ils soient Covid ou non, dans le département, s'inquiètent les professionnels de santé. Le taux d'incidence s'élève à 456, il continue de croître dans notre département, même chose pour le taux de positivité.
La saturation est proche
Si la courbe des hospitalisations continue de grimper, dans les 10 prochains jours, on arrivera à saturation, redoute l'Agence régionale de santé. Il va falloir trouver des solutions pour gagner en capacité et ce, de manière urgente.
Il y a actuellement 75 patients dans des services de soins intensifs ou en réanimation et 300 en hospitalisation conventionnelle. "C'est énorme", précise Anthony Valdez, directeur de l'offre de soins à l'Agence régionale de Santé et chargé de la gestion des établissements de santé.
Davantage de malades et pas assez de lits disponibles, particulièrement au CHU de Nice, où l'on manque aussi d' infirmiers. "On est proche de la saturation à Grasse et Antibes également mais il reste pour le moment de la place à Cannes".
"On évite au maximum de déprogrammer des opérations pour l'instant, mais il va peut-être falloir fermer plus de salles de blocs, reporter les opérations non-urgentes pour réquisitionner aussi du personnel, car mener de front activité Covid et non-Covid crée une forte tension." - Anthony Valdez de l'ARS
Anthony Valdez, directeur de l'offre de soins à l'Agence régionale de Santé
L'Agence régionale de santé envisage aussi, s'il le faut, de faire appel à la solidarité interdépartementale, envoyer des malades se faire soigner dans les Bouches-du-Rhône par exemple. "Les Alpes-Maritimes, à l'inverse, avaient accueilli il y a quelques mois des patients du Vaucluse ou des Hautes-Alpes".
Anthony Valdez, directeur de l'offre de soins à l'Agence régionale de Santé