Tests antigéniques : les laboratoires sarthois appellent à la vigilance sur les faux négatifs
Ils arrivent en pharmacie depuis le 2 novembre dans les pharmacies sarthoises : les tests antigéniques ne doivent pas totalement remplacer les tests PCR pour détecter le coronavirus, alertent les laboratoires. Ils s'inquiètent de passer à côté de certains cas, en raison des "faux négatifs".
Ils sont une pièce maitresse du dispositif de dépistage pour enrayer l'épidémie de coronavirus : les tests antigéniques, donnant un résultat en 15 à 30 minutes, sont déployés depuis le 2 novembre dans les pharmacies sarthoises. Un complément bienvenu pour soulager les laboratoires mais ces derniers appellent à rester vigilants face aux risques de "faux négatifs".
Jusqu'à 20% de faux négatifs
"Les tests antigéniques ne permettent pas un diagnostic chez des patients asymptomatiques", lance Sophie Chalmin, responsable du dispositif coronavirus chez Laborizon Maine, qui gère 11 structures en Sarthe. "Un patient négatif au coronavirus avec un test antigénique, on n'est pas sûr qu'il n'ait pas le virus." Selon les études, le nombre de "faux négatifs" peut varier largement, parfois aux alentours de 20%. En cas de symptômes, il vaut mieux réaliser un second test PCR pour vérifier, estime cette biologiste.
Le principal intérêt de ces tests antigéniques : les cas positifs qu'il permet de détecter, sans devoir passer par un test PCR plus long à analyser. "C'est vraiment un test d'orientation, qui peut avoir toute son utilité pour un médecin qui a face à lui un patient avec des symptômes et peut tester rapidement s'il s'agit du Covid", précise Sophie Chalmin, essentiellement pour les personnes qui ne sont pas à risque.
Ça a un intérêt si son utilisation est très cadrée pour ne pas passer à côté de patients porteurs du virus.
Pour l'heure, les laboratoires sarthois ne sont pas surchargés : les files d'attente sont restreintes en semaine sur certains sites accessibles sans rendez-vous. "Le test antigénique sera une opportunité si on venait en laboratoire à être complètement dépassés et si la demande est largement supérieure à nos capacités d'analyses", conclut Sophie Chalmin.