Le CHRU de Tours participe à une étude sur l’hydroxychloroquine
L'hydroxychloroquine peut-elle aider à résoudre la crise du coronavirus ? Le CHRU de Tours va tenter de répondre à la question, à travers une vaste étude clinique.
C'est une molécule dont on parle beaucoup en ce moment, comme d'une solution potentiellement miracle pour guérir les malades du coronavirus. Mais l’hydroxychloroquine a-t-elle vraiment un impact chez les patients Covid-19 à haut risque d’aggravation ? Plusieurs hôpitaux tentent de répondre à cette question centrale, à travers une étude portée par le CHU d'Angers. Parmi tous ces établissements hospitaliers, le CHRU de Tours.
L'idée, c'est en finir avec le débat sur cette molécule
L'étude a été lancée le 1er avril, par le CHU d'Angers donc, et en collaboration avec 36 autres hôpitaux en France. Les premiers résultats sont attendus d’ici quelques semaines. Le CHRU de Tours parle de l'une des études « les plus sérieuses traitant de l’hydroxychloroquine », « qui devrait mettre définitivement un terme aux débats actuels d’experts ». Certains praticiens estiment en effet que cette molécule peut être à l'origine de résultats spectaculaires, à l'image du Pr Raoult à Marseille. D’autres, en revanche, s’opposent fermement à sa large utilisation, mettant en avant d'éventuels effets secondaires.
Une large étude, 1300 patients concernés
Parmi les 1300 patients qui seront inclus dans cette étude nommée Hycovid, la moitié se verra administrer l’hydroxychloroquine tandis que l’autre recevra un placebo parfait (un substitut de médicament qui présente les mêmes caractéristiques apparentes que celles de la molécule comparée). Tous les patients présenteront une forme non sévère de COVID, mais dont on sait qu'ils ont un risque important d’aggravation
Le CHU d’Angers a décidé de démarrer ce projet sans engagement financier de la part de l’Etat ou d’industriels. Les 36 autres centres hospitaliers qui l’accompagnent dans ce programme, dont le CHRU de Tours, ont convenu de participer à leur hauteur à l’effort financier que représente un tel projet. Sur les 850 000 euros que représentent les coûts de l’étude, 600 000 seront ainsi supportés par le CHU d’Angers, qui espère quand même un futur financement public.