Le CHU Dijon Bourgogne réagit face à la pénurie de médecins
Lors d'une conférence de presse, le CHU Dijon Bourgogne a exposé ses pistes pour faire face à la pénurie de médecins. Plusieurs leviers ont été évoqués, comme fidéliser les jeunes médecins ou encore recruter à l'étranger dans des pays francophones.

On le sait, la Bourgogne-Franche-Comté fait face aujourd'hui à un désert médical, notamment dans les hôpitaux périphériques de la région, comme Semur-en-Auxois, Beaune, etc. Notre région fait partie de celle où les problématiques de démographie médicale dont les plus préoccupantes. C'est la cinquième région avec la baisse de médecins généralistes la plus importante et l'augmentation la plus faible de spécialistes médicaux.
Seulement 4 219 médecins en activité régulière en Bourgogne
En 2015, la Bourgogne recense un total de 5 913 médecins dont 4 219 sont en activité régulière. "Il existe des disparités entre les départements mais également au sein même des spécialités", explique le professeur Yves Cottin, président de la CME du CHU Dijon Bourgogne. "Dans certaines spécialités, comme la radiologie, la réanimation polyvalente, la gériatrie ou la pneumologie, on a besoin de faire appel à de l'intérim parce qu'on arrive pas à recruter", ajoute-t-il.
Une situation qui devrait s'aggraver
Et surtout, les dirigeants de l'hôpital de Dijon Bourgogne savent que cette situation va s'aggraver. "Avec l'hyperspécialisation et la féminisation de la profession, on sait qu'on va vers des années très difficiles", analyse Élisabeth Beau, la directrice générale du CHU Dijon Bourgogne.

Plusieurs leviers pour pallier le manque de médecins
Le CHU Dijon Bourgogne s'est associé à plusieurs autres hôpitaux de la région, comme celui de Nevers ou d'Auxerre par exemple, pour trouver ensemble des solutions pour pallier le manque cruel de médecins dans la région. "Plusieurs pistes ont été évoquées", explique le professeur Yves Cottin. "Il s'agit de fidéliser les jeunes médecins, leur donner envie de s'installer dans la région et d'y rester". Les dirigeants veulent aussi mieux gérer le temps médical, en encourageant par exemple les "assistant partagés", qui travaillent sur deux sites à la fois. Plusieurs groupes de travail ont été formés et les solutions et plan d'action qui en seront issus serviront de base de travail.