Coronavirus : le préfet des Alpes-Maritimes voit difficilement comment éviter le couvre-feu à 18h
Invité de France Bleu Azur, le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez confirme l'instauration d'un couvre-feu à 18h sur l'ensemble du département des Alpes-Maritimes à partir de ce samedi 2 janvier, sauf si le taux d'incidence repasse sous la barre 200, d'ici ce vendredi.
Le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez confirme du bout des lèvres l'instauration d'un couvre-feu anticipé à 18h sur l'ensemble du département des Alpes-Maritimes à partir de ce samedi 2 janvier. Le taux d'incidence est de 293 pour 100.000 dans les Alpes-Maritimes, le taux le plus élevé de France. "Il faudrait que le taux d'incidence passe sous les 200 au soir du 1er janvier. Donc, oui je pense qu'il y a aura un couvre-feu à 18h dans notre département. Je ne vois pas comment on pourrait l'éviter", explique Bernard Gonzalez ce jeudi.
Des élus opposés à l'instauration d'un couvre-feu à 18h
Le préfet s'est entretenu avec les principaux élus du département lors d'un comité de suivi de l'épidémie. Charles-Ange Ginésy, le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes ainsi que David Lisnard, Jean Leonetti et Jérôme Viaud, les maires respectifs de Cannes, d'Antibes et de Grasse lui ont fait savoir qu'ils s'opposaient à l'instauration d'un couvre-feu à partir de 18h. "Je note que nous nous retrouvons dans le même débat qu'il y a quelques mois. J'ai l'impression de revivre la même interview par exemple par rapport au port du masque. J'ai l'impression que les mêmes étaient opposés au port du masque. [...] S'ils veulent me faire une proposition sur la possibilité de reconfiner sur le territoire de leurs communes je les entends", ironise le préfet.
Le représentant de l'État adresse un message aux commerçants et artisans. Il a conscience que le couvre-feu va "compliquer leur mode de travail" mais insiste "c'est mieux qu'un reconfinement. L'objectif est de l'éviter".
200 verbalisations pour 1.000 personnes
Ce mercredi soir, policiers et gendarmes ont mené des opérations de contrôles dans le département. 200 personnes ont été verbalisées sur 1.000 contrôlées. "C'est pour vous dire qu'il y a quand même encore beaucoup de pédagogie à faire sur le port du masque, sur l'utilisation des attestations, sur le fonctionnement des commerces. On a trouvé des commerces ouverts", déclare le préfet qui a assisté à l'un d'entre eux.