Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Le ras-le-bol du personnel des urgences de l'hôpital de Bastia

Par

Les personnels ont rejoint le mouvement de grève national, le 24 juillet. Ils protestent contre des conditions de travail difficiles, et surtout des conditions d'accueil des patients indignes. Manque de moyens humains et financiers. Tous les patients sont pris en charge, malgré la grève.

Les urgences de l'hopital de Bastia ont rejoint le mouvement de grève nationale Les urgences de l'hopital de Bastia ont rejoint le mouvement de grève nationale
Les urgences de l'hopital de Bastia ont rejoint le mouvement de grève nationale © Radio France - Alexandre Sanguinetti

Les infirmiers et médecins des urgences et du SAMU de Bastia ont reçu hier la visite de Martine Wonner, députée du Bas-Rhin et vice-présidente de la commission santé de l'assemblée nationale. Cette dernière est venue se rendre compte par elle-même de la situation difficile du service. La députée s'interroge notamment sur l'accueil des urgences psychiatriques dans ces conditions. La réponse du directeur de l'hôpital, Pascal Forcioli la sidère : "j'ai un jour assisté à l'arrivée d'un patient, et par manque de place, le psychiatre a dû réaliser son entretien, ici, sur un brancard, dans le couloir".

Publicité
Logo France Bleu
La députée Martine Wonner et le chef des urgences, André de Caffarelli
La députée Martine Wonner et le chef des urgences, André de Caffarelli © Radio France - Alexandre Sanguinetti
loading

"Contraire à tout ce que l'on apprend quand on décide de devenir soignant"

Sabine Renault est infirmière aux urgences et au SAMU. Elle ne reconnaît plus son métier.

"Cette dame, installée dans le couloir et que l’on vient de déplacer, a passé presque 24 heures aux urgences. De toutes façons, à un moment donné, on est obligé de mettre les gens sur des brancards, dans le couloir, par manque de place", précise la soignante. 

Les urgences de Bastia ont rejoint le mouvement national, le 24 juillet
Les urgences de Bastia ont rejoint le mouvement national, le 24 juillet © Radio France - Alexandre Sanguinetti

"_Au niveau de la pudeur, du respect du patient, il y a un souci__. Tous les gens sur des brancards, il faut les faire manger, les faire uriner, quand on peut, sinon les changer, et ça dans le couloir. Et au milieu de tout cela, il y a la pédiatrie, les personnes âgées, la psychiatrie, les patients agités…_ En fait cela va à l’encontre de ce que l’on apprend quand on choisit de devenir soignant", ajoute Sabine Renault.

"Dans ces conditions, même si c’est parfois compliqué à gérer, on ne peut pas en vouloir à certains d’être agressif, parce que ce n’est pas normal ce qu’ils vivent aujourd’hui. Et demain, cela peut être vous, moi, n’importe qui". Pour elle pas d'alternative : "il faut un nouveau service d’urgence. Il n’y a pas de rafistolage possible" conclut-elle

Une infirmière en grève, mais toujours au travail
Une infirmière en grève, mais toujours au travail © Radio France - Alexandre Sanguinetti
loading
Publicité
Logo France Bleu