INSOLITE - Les enfants opérés au CHU de Dijon arrivent au bloc en voiture électrique
Depuis le début de l'année, les enfants opérés au CHU de Dijon partent au bloc... en voiturette électrique. Une technique également expérimentée dans d'autres hôpitaux. Elle permet de réduire le stress des enfants et des parents, et d'éviter les crises de larmes avant l'anesthésie.

Derrière une des portes du service pédiatrique du CHU de Dijon, trois bolides, tous plus beaux les uns que les autres. Une mini Cooper, un 4x4 Range Rover et un cabriolet BMW blanc. Un garage qui pourrait faire des envieux, reconnait une infirmière.
Depuis le début de l'année, les médecins et les infirmières utilisent ces voitures pour diminuer le stress des enfants avant leur opération. Un franc succès, pour le moment réservé à la chirurgie ambulatoire.
Des rires à la place des cris et des larmes
"Grâce à ces voitures, les enfants sont moins tendus et les parents aussi, détaille Clémence Cavin, une cadre du CHU de Dijon au bloc opératoire en pédiatrie. On a une ambiance beaucoup plus sereine dans les couloirs. Il y a beaucoup moins de pleurs et de cris qu'auparavant. A présent, l'enfant coopère totalement. Il a le choix : il peut venir à pied jusque dans la salle pré-opératoire en tenant la main à une personne de son entourage ou à une infirmière ou un docteur par exemple. Ça dédramatise vraiment la situation."
Ces voitures donnent le sourire aux enfants, dans des moments difficiles. Et elles ont un vrai but médical. Elles permettent de distraire le patient et donc de ne plus obliger le personnel soignant à donner une prémédication, c'est à dire un comprimé, pour détendre les jeunes patients.Les enfants sont plus détendus et n'ont plus l'impression d'arriver dans un bloc opératoire.
Les voitures peuvent circuler dans les couloirs du CHU grâce aux dons du Lions Club Dijon Argo. Chaque véhicule coûte la modique somme de 500 euros environ. Et le personnel espère continuer à améliorer le parcours des patients. "On souhaite dessiner une autoroute, explique Sylvie Berdonneau, une employée de l’hôpital qui a participé au projet. On a également à l'idée de cacher des peluches d'animaux et d'insectes et de créer un parcours jusqu'au bloc pour les enfants. Grâce à ça, _on désacralise ce lieu qui peut faire peur et impressionner_."