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Les admissions aux urgences pour maladie respiratoire augmentent lors des grèves dans les transports
Lors des journées de grève, les patients sont plus nombreux que d'habitude à se rendre à l'hôpital pour des affections aiguës des voies respiratoires, d'après une enquête de l'Insee publiée lundi. La faute à l'augmentation du trafic automobile et donc de la pollution de l'air.

La pollution de l'air causée par une hausse du trafic routier a des conséquences directes sur la santé respiratoire des citadins. C'est le résultat d'une étude de l'Insee publiée lundi 27 mai 2019 réalisée dans les dix plus grandes aires urbaines de France, comme Paris, Lyon, Marseille ou encore Nantes, de 2010 à 2015. Les jours de grève dans les transports, les habitants se rabattent sur la voiture. Le trafic automobile augmente de 7% en moyenne, ce qui augmente le niveau de concentration en monoxyde de carbone et particules fines dans l'air. Conséquence : une hausse des admissions aux urgences pour des affections aiguës des voies respiratoires.
Plus d'admis aux urgences pendant et après une grève dans les transports
D'après l'Insee, les admissions aux urgences des hôpitaux concernées pour des affections aiguës des voies respiratoires supérieures, telles que des laryngites et des pharyngites, augmentent de 0,3 admission par million d'habitants. Le lendemain d'un épisode de grève, ce sont cette fois les admissions pour anomalies de la respiration qui progressent elles aussi de 0,2 admission/million d'habitants.
La pollution atmosphérique provoque 48 000 décès prématurés chaque année en France, selon une étude de Santé Publique France.
Une maladie en remplace une autre
Lors des grèves, on assiste à une baisse des échanges et des contacts entre les passagers. On se côtoie moins dans le bus ou le métro, les enfants sont moins nombreux dans les crèches et les écoles. Du coup, les admissions aux urgences pour des grippes et des pneumonies diminuent de 0,2 admission/million d'habitants le jour de grève, et de 0,8 deux jours après.
Le virus de la grippe a un temps d’incubation très court, de l’ordre de la journée, ce qui expliquerait la baisse des admissions à partir du lendemain de l’épisode de grève et les jours qui suivent. Pareil pour la gastro-entérite, qui a aussi un temps d'incubation très court : l'Insee constate également une baisse des admissions le surlendemain des jours de grève.