Les centres de vaccination manchois ont besoin de bras
Face à l'accélération continue de la vaccination, les centres d'injection manchois doivent constamment s'adapter. A Coutances, les autorités cherchent onze personnes pour renforcer le centre.
Le week-end de Pentecôte n'est pas synonyme de relâche dans les centres de vaccination contre le covid. Dans la Manche, ce lundi, huit des neuf centres d'injection sont ouverts. Il faut maintenir la cadence : selon le dernier bilan de Santé publique France, un peu plus de 37% de la population du département a reçu au moins une dose de vaccin.
Mais certains centres manquent de bras. A l'image de celui de Coutances. Le 20 mai, la communauté de communes et la ville de Coutances ont lancé un appel. Elles recherchent onze personnes (agents administratifs). Des postes à pourvoir "de suite et jusqu'au 30 juin", pour des missions "à temps complet". L'annonce indique également que les "postes ne requièrent pas de compétences particulières, mis à part de la bienveillance, de l'écoute, un bon savoir-être et quelques bases informatiques".
Agents municipaux mobilisés
Depuis janvier, les centres de vaccination sont rôdés à la logistique. "Ils se sont progressivement professionnalisés, avec des responsables de centres", explique Thomas Deroche, le directeur de l'Agence régionale de santé. Car, concrètement, comment fonctionne un centre ? Prenons celui de la salle des fêtes à Cherbourg-en-Cotentin, où l'on procède quotidiennement à 4 à 500 injections. Il peut compter chaque jour, du lundi au samedi, sur sept à huit personnes pour la coordination, quatre pour la saisie informatique, des bénévoles de la Croix-Rouge, auxquels il faut ajouter du personnel médical (huit infirmiers en moyenne par jour) pour animer les deux lignes de vaccination. Les équipes du centre de santé municipal Bres Croizat viennent aussi en renfort.
Le plus souvent, il s'agit d'agents issus des collectivités locales. Jusqu'ici, les communes et intercommunalités ont pu puiser dans leurs services, en particulier ceux de la santé, de la culture ou des sports. Pour ces deux derniers, en raison de l'absence d'événements ou de la fermeture des lieux. "On a lancé un appel au volontariat. Tout se fait avec l'accord de la hiérarchie. Il y a eu une très grande solidarité", souligne l'adjointe en charge de la santé à Cherbourg-en-Cotentin, Lydie Lepoittevin.
Plateforme de renforts
Mais, avec le déconfinement, et la réouverture de certains sites sportifs comme les piscines, il faut parfois jongler avec les plannings. Autre paramètre à prendre en compte : l'élargissement prévu des horaires d'ouverture des centres, pour accueillir des personnes qui travaillent ; et puis il y a aussi les congés d'été qui approchent, et l'effort de vaccination doit encore durer plusieurs mois.
L'Agence régionale de santé est en contact très régulier avec les centres pour connaître leurs besoins. Elle a mis en place des plateformes sur son site. "Il y en a une qui permet à tout à chacun de proposer ses services. Cette plateforme est ouverte aux centres. ça leur permet d'aller directement recruter ces volontaires", explique Thomas Deroche. La cellule régionale de renforts Ressources humaines se mobilise également. L'ARS appelle les centres à réaliser leurs plannings pour l'été le plus rapidement possible pour savoir où sont les besoins et ainsi pister les candidats pour une continuité du service de vaccination tout l'été.