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Les Ehpad manchois touchés par le Covid s'adaptent face à un taux d'incidence qui flambe

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Le taux d'incidence grimpe en flèche dans la Manche et les Ehpad ne sont pas ne sont pas épargnés. S'ils respectent les mesures sanitaires, ils ont appris vagues précédentes.

Face à un taux d'incidence qui grimpe dans la Manche, beaucoup de maisons de retraite, comme ci-dessus à Magneville, ont été touchées par le Covid ces dernières semaines. Face à un taux d'incidence qui grimpe dans la Manche, beaucoup de maisons de retraite, comme ci-dessus à Magneville, ont été touchées par le Covid ces dernières semaines.
Face à un taux d'incidence qui grimpe dans la Manche, beaucoup de maisons de retraite, comme ci-dessus à Magneville, ont été touchées par le Covid ces dernières semaines. - Google Street View

Le taux d'incidence grimpe en Normandie : +38,8% en une semaine sur la région, +26,3% dans la Manche. Une situation qui n'épargne pas les Ehpad. Même si la situation se stabilise, il y a actuellement 26 clusters dans les Ehpad du département. Tous les établissements contactés par France Bleu Cotentin font face à des clusters (à partir de 3 cas), mais ils ont appris des épisodes précédents. 

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Des visites maintenues même en cas de cluster

Aux débuts de la pandémie, les Ehpad comme l'ensemble de la société, se sont aperçu de la difficulté d'isoler les maladesdans les maisons de retraites. Les résidents et leurs familles souffraient énormément de l'isolement. Alors cette fois-ci, les établissements sont vigilants et plus enclins à des règles plus souples. 

Bertrand Lebreton est à la tête d'un établissement à Saint-Sauveur-le-Vicomte qui a eu un cluster en février, et un autre à Magneville, dans le centre-Manche, qui compte plusieurs cas depuis quelques jours. Il a décidé de maintenir les visites dans les deux cas, que les résidents soient positifs ou non, "avec toutes les mesures de précaution," précise le directeur, "on limite quand même à une personne dans la chambre." Bertrand Lebreton constate que le variant Omicron est bien moins virulent que les précédents : "On a plutôt des symptômes de gros état grippal" et il n'y a aucun décès à déplorer. C'est pour cette raison que le directeur a fait le choix de maintenir les visites. 

Même choix mais seulement pour les résidents négatifs ,pour Frédéric Paysan qui dirige trois Ehpad à Granville, Coutances et Graignes où il y a actuellement un cluster. "Si vous appliquez le protocole ARS (ndlr : Agence Régionale de Santé), il faut revoir aussi les visites," explique le directeur, "mais _on contourne un peu ce protocole là afin de ne pas couper le lien social et les relations avec les familles__."_ Pour lui aussi, le fait que ce variant soit moins dangereux pour les résidents, permet une certaine souplesse.

Une réorganisation plus compliquée quand le Covid touche le personnel

"On a déjà une pénurie générale de personnel soignant en Ehpad et cette pénurie est renforcée par la pandémie," déplore Frédéric Paysan qui souligne qu'en cas de cluster, c'est généralement un quart du personnel qui est touché par le Covid. Les établissements ont donc recours aux heures supplémentaires et doivent réorganiser la répartition des tâches entre les personnels présents. À l'image des agents des autres établissements de santé, ceux des Ehpad sont autorisés, s'ils sont volontaires à travailler tout en étant positifs mais asymptomatiques. Une mesure à laquelle les maisons de retraites disent avoir recours également pour faire face à ce rebond épidémique. 

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