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Les établissements de santé isérois sont à la recherche de bras de toute urgence

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Il ne reste plus que 30 patients covid-19 hospitalisés au CHU de Grenoble, mais le retard sur les autres maladies n'a pas encore été rattrapé. Les établissements de santé manquent cruellement de personnels : infirmiers, médecins, urgentistes, tous métiers confondus.

Les différents acteurs de la santé se sont réunis ce jeudi pour tirer la sonnette d'alarme Les différents acteurs de la santé se sont réunis ce jeudi pour tirer la sonnette d'alarme
Les différents acteurs de la santé se sont réunis ce jeudi pour tirer la sonnette d'alarme © Radio France - Shannon Marini

La crise sanitaire est-elle derrière l'hôpital ? Oui et non. De moins en moins de patients ayant le covid-19 occupent les lits, mais la prise en charge des autres patients n'a pas encore pu reprendre comme avant la crise. En cause : le manque de personnel. Le CHU recrute par exemple une centaine d'infirmiers, 50 aides-soignants et une vingtaine d'urgentistes. "Les manques de ressources se font sentir, confirme David Voirin le directeur général adjoint du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble. Ça participe aux difficultés de fonctionnement des établissements. Si 30% des effectifs est absent au bloc opératoire, on ne peut pas retrouver les activités antérieures au covid-19". 

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Ce manque ne serait pas dû selon lui à la suspension des soignants non-vaccinés, qui sont minoritaires. "Au tout début de la crise, on parlait d'une guerre sanitaire, continue le directeur. Quand on emmène nos unités combattantes faire la guerre, on a des pertes. C'est exactement ce qu'il se passe aujourd'hui. On a des soignants qui ont énormément donné, quelque soit leur métier et qui sont aujourd'hui en état d'épuisement psychologique et physique : ce qui explique ce niveau d'absentéisme. Tous les établissements recrutent, mais nous manquons de candidature." 

Embouteillages aux urgences

Aux urgences, après une baisse de l'activité pendant la crise, le CHU enregistre une hausse de 4%. Une augmentation que connait aussi la Clinique des Cèdres à Echirolles. Guillaume Richalet en est le directeur général : "Nous sommes tous en extrême difficulté sur la prise en charge aux urgences. Les lits d'aval sont en moyenne fermés à 30% dans certains services pour manque de personnel. Les patients doivent attendre onze heures en moyenne dans n'importe quel service d'urgence. C'est un peu la théorie des dominos, ça commence à tomber et après on a du mal à motiver du personnel soignant à venir aider parce qu'il disent que c'est l'enfer. Et l'enfer appelle l'enfer." 

Les directeurs d'établissements de santé rappellent qu'il ne faut se rendre aux urgences, que si nécessaire. Il est aussi préférable, sauf en cas d'extrême urgence, d'appeler le 15 avant de se rendre spontanément aux urgences. Des médecins régulateurs permettent d'orienter vers la prise en charge la plus adaptée.

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