Les pharmaciens du Finistère se disent prêts à vacciner contre le Covid-19 : "On est prêt, on sait faire !"
Les pharmaciens du Finistère se portent volontaires pour accompagner la campagne de vaccination. Il n'y a que des avantages selon eux pour une campagne plus efficace.
"On est prêt, on sait faire": Jean-Jacques Le Bian, vice-président du syndicat des pharmaciens du Finistère, va droit au but. Oui, ses collègues et lui sont volontaires pour vacciner contre le Covid. "Les pharmaciens ont montré qu'ils savent vacciner en masse et en sécurité, comme désormais avec les injections contre la grippe saisonnière."
Avec la grippe, les pharmaciens ont montré qu'ils savent vacciner en masse et en sécurité
Et pas de soucis logistiques, soutient le professionnel : "Dans les pharmacies, on n'a pas de frigo à -80 degrés effectivement. Par contre le vaccin peut se conserver une semaine dans un frigo classique", si l'on parle du vaccin le plus contraignant des laboratoires Pfizer et Bio N'Tech. Déjà les doses de Moderna sont distribuées dans plusieurs régions. "On va vers une augmentation des capacités de vaccins avec l'arrivée d'Astra Zeneca donc on aura une production encore plus importante d'ici début février. On va d'ailleurs pouvoir avoir une logistique plus simple puisque ce vaccin se conserve à une température "classique".
"On peut imaginer une logistique qui prévoirait des commandes et des rendez-vous pour caler le nombre de doses nécessaires pour les pharmaciens sur une semaine."
Vacciner dans les pharmacies, moins lourd, plus facile, moins rebutant que dans les "vaccinodromes", six centres de vaccination prévus en moyenne par département ? Jean-Jacques Le Bian remonte à la vaccination contre la grippe H1N1 : "On a l'exemple et l'expérience de 2009 où on avait de grands centres de vaccination. J'entends encore mon père me parler du grand centre de Morlaix, au parc des expositions de Langolvas, où il y avait jusqu'à 2.000 personnes qui attendaient. Et il m'a dit clairement : "Je n'irai pas".
Une adhésion à terme à 80%
Les pharmacies, ancrées dans les territoires, seraient donc plus accessibles : "On reçoit en France quatre millions de personnes chaque jour dans les pharmacies. Le 13 octobre, on a vacciné 450.000 personnes en une journée contre la grippe. Donc on doit pouvoir s'appuyer sur notre réseau qui est efficace, sérieux et professionnel."
Jean-Jacques Le Bian prend, chaque jour, le pouls de l'opinion au comptoir : "On a différentes catégories de patients : ceux qui veulent se faire vacciner le plus vite possible et qui trouvent que le temps est trop long, ceux qui attendent de voir ce qui se passe autour d'eux. Je pense qu'en juin on aura une adhésion très importante pour se faire vacciner, de l'ordre de 80%."