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Reconfinement : les soignants de la Loire saluent la décision et les nouvelles restrictions

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Il est infirmier anesthésiste au CHU de Saint-Etienne ; elle travaille au contact des plus fragiles en Ehpad : les soignants de la Loire que nous avons interrogés saluent la décision d'Emmanuel Macron de reconfiner le pays face à la deuxième vague. Mais pas sans quelques nuances.

Un service de réanimation en unité Covid-19. Un service de réanimation en unité Covid-19.
Un service de réanimation en unité Covid-19. © Maxppp - PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP

Le chef de l'Etat vient d'annoncer ce mercredi 28 octobre un reconfinement national, jusqu'au 1er décembre, afin de freiner la propagation du coronavirus. Durant son allocution, il a souligné que cette "deuxième vague sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première". Confrontés à cette urgence, les soignants de la Loire que nous avons interrogés applaudissent cette initiative.

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Le laxisme et l'oubli des gestes barrières ont précipité la mesure

S'il ne parle pas de soulagement à l'annonce de la mesure, Julien Vassal, infirmier anesthésiste au CHU de Saint-Etienne, pense qu'il était "important d'en arriver là pour les soignants. C'était une mesure à laquelle il fallait s'attendre, d'autant que le couvre-feu et les gestes barrières n'ont pas été bien respectés.

Le confinement va nous aider à travailler correctement et mieux nous protéger. Frédérique Bouzard, directrice d'Ehpad

Même son de cloche chez Frédérique Bouzard, directrice de l'Ehpad La Roseraie à Saint-Jean-Bonnefond : "On est confrontés à des sitautions très difficiles, on se bagarre au quotidien pour le respect des gestes barrières au sein de l'établissement, et quand on voit ce qui se passe dans la vie civile, dans les rues de Saint-Etienne par exemple, on est outrés." Dans un environnement où les contaminations explosent, difficile de maintenir un minimum de sécurité à l'intérieur de son établissement. "Je suis contente, appuie-t-elle. C'est dommage d'en arriver là, mais il y a trop de laxisme et de laisser-aller dans la population".

Un deuxième confinement pour une meilleure anticipation de la lutte contre le virus ?

Les visites resteront autorisées à l'intérieur de son Ehpad. Mais le confinement va obliger à une prise de conscience de tous, selon elle. Avec le recul, elle estime même pouvoir mieux anticiper la période qui s'ouvre : "On sait faire maintenant. Des traitements sont mis en place rapidement, connus et efficaces. Tout ce qui nous faisait peur au démarrage est maîtrisé. Ce qui est toujours lourd à porter, ce sont les décès à venir et la souffrance des familles." L'Ehpad La Roseraie fait actuellement face à une résurgence des contaminations au sein de ses résidents, après avoir été un cluster au printemps.

Cette anticipation, Julien Vassal n'est pas certain qu'elle s'applique à l'hôpital public : "On a fait comme si la deuxième vague n'existait pas, alors que toutes les prévisions montraient qu'elle allait arriver. Ce qui est aujourd'hui incompréhensible, c'est que six mois après la première vague, on n'a pas augmenté le nombre de lits de réanimation en France. Le gouvernement a, je pense, failli dans sa mission de service public et de santé publique, parce qu'il n'a pas voulu organiser les choses différemment." En tant que maire de L'Horme, Julien Vassal redoute aussi l'impact du confinement sur les familles "en bout de chaîne" et le territoire du Gier plus largement. 

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