Les soignants de la polyclinique Bordeaux rive droite en grève depuis dix jours
Depuis lundi 17 mai, une partie du personnel soignant est en grève à la polyclinique Bordeaux Rive Droite à Lormont. Si le mouvement s'est réduit, une vingtaine de personnes refusent de reprendre le travail. Elles dénoncent de mauvaises conditions d'exercice et demande une revalorisation salariale.
"On pourrait dire que c'est de la maltraitance" raconte Sandrine Freitas, la déléguée syndicale CGT des soignants de la polyclinique de Lormont. Elle, et les autres soignants en grève, dénoncent leurs mauvaises conditions de travail. "Si la toilette d'un patient nous prend une heure, qu'on en a une dizaine à faire, en plus de la nourriture et des soins médicaux, vous imaginez bien que ça ne rentre pas dans une journée de 12 heures". Tous expriment leur mal-être face à des journées à rallonge, et un manque de personnel important au sein de l'établissement.
Selon le directeur de l'établissement, Marc Damestoy, la crise sanitaire rend encore plus difficile le recrutement de soignants, et particulièrement d'infirmiers. "Nous avons vécu un an et demi très difficile, à être sur le pont en permanence". Ce manque de personnel a conduit à la fermeture d'un service au sein de la polyclinique, afin de répartir d'une autre façon les soignants. Pour le rouvrir, il faudrait recruter une dizaine de personnes.
Les grévistes se sont réunis ce jeudi avec la direction. 9 de leurs propositions sur 10 ont été acceptées. La dernière concerne la revalorisation de leurs salaires. Ils demandent 110 euros brut de plus (ils en réclamaient 200 la semaine dernière). Mais la direction refuse cette augmentation. "On a pas les moyens" justifie Marc Damestoy. Pour soulager les effectifs, un brancardier sera présent jusqu'à minuit, ce qui était une demande du personnel de santé. Mais sans cette revalorisation de leurs salaires, les soignants en grève expliquent qu'ils continueront leur mouvement.