Dans la Sarthe, les tests PCR de Laborizon restent efficaces malgré la mutation du virus
Les variants britannique et sud-africain du coronavirus ne remettent pas en cause l'efficacité des tests PCR du groupement de laboratoires sarthois Laborizon. Même si ces derniers ne sont pas capables de déterminer s'il s'agit de la souche originelle ou d'un variant, les résultats restent fiables.
La France va-t-elle être à son tour massivement touchée par le variant britannique du coronavirus ? Alors que quelques cas ont été détectés ces derniers jours à Cholet et à Roubaix, et que selon le conseil scientifique le variant représenterait ce mercredi un millier de contaminations, il est impossible de savoir précisément dans quelle mesure circule ce variant, plus contagieux. D'autant que certains tests PCR ne le révèlent pas.
Mais à Laborizon Maine Anjou, groupement de laboratoires qui réalisent un grand nombre des tests Covid en Sarthe (2.000 sur la journée de lundi), les tests permettent de repérer la positivité au virus dans tous les cas, qu'il s'agisse du variant ou de la souche originelle, explique François Denis-Le Sève, biologiste président de Laborizon. "Ce qui est sûr, c'est que le dépistage sera positif si le patient abrite ce virus. En revanche, l'identification propre de ce variant peut être réalisé sur des automates que nous n'avons pas au Mans."
Des tests positifs envoyés à l'institut Pasteur pour repérer le variant
Jeudi et vendredi, tous les tests positifs de Laborizon ont été envoyés à l'institut Pasteur afin que celui-ci détermine s'ils sont du fait du coronavirus ou d'un de ses variants. Les résultats n'étaient pas connus mardi soir. L'objectif de cette opération nationale est d'obtenir une photographie de la circulation de la virus en France.
Ensuite Laborizon n'étant pas en capacité d'identifier le variant, le groupement suit les préconisations du gouvernement explique Sophie Chamin, directrice générale : "Nous posons en amont aux patients la question 'revenez vous de Grande Bretagne ou d'Afrique du Sud ?' et si oui, et si le test est positif, alors nous l'envoyons au centre national de référence qui est capable de séquencer l'ARN du virus."
Probablement plus de tests à effectuer à cause du variant
François Denis-Le Sève s'attend à une forte augmentation du nombre de tests à analyser. "Ce qui peut être un peu inquiétant du fait de la contagiosité du variant, c'est qu'on ait éventuellement une recrudescence des tests à effectuer. Mais on est armé maintenant pour traiter des quantités importantes par rapport à mars 2020."