Malgré le Covid-19, la campagne de dépistage du cancer du sein en Moselle tente de rattraper son retard
En ce mois "Octobre Rose" la campagne de prévention contre le cancer du sein en Moselle tente de combler le temps perdu durant le confinement.
Le rose tente de se faire une place entre rouge et le vert, couleurs vedettes des cartes qui occupent l’espace médiatique en cette période de crise du coronavirus. Comme chaque année, la campagne "Octobre rose" fait la promotion du dépistage du cancer du sein. Une maladie qui touche une femme sur huit en France. Chaque année, 60 000 nouveaux cas se déclarent et 12 000 femmes décèdent.
Le coup d'arrêt du confinement
Mais le dépistage du cancer du sein a aussi subi l’impact du Covid-19 “avec plus du tout de mammographies pendant presque deux mois” explique Françoise Deshayes, médecin en Moselle au Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers du Grand Est (anciennement AMODEMACES).
Même si actuellement, le nombre d’examens réalisés en Moselle est revenu à des niveaux identiques par rapport à l’an passé, “le retard ne pourra pas être totalement rattrapé à la fin de l’année.”
Si, dans le cadre d’un simple dépistage, un retard de deux ou trois mois n’est pas catastrophique, la situation est très différente dans le cas où une femme palperait chez elle un nodule ou constaterait d’autres signes cliniques inquiétants prévient Françoise Deshayes. “Les radiologues étaient tout de même présents pour assurer les radiographies de diagnostic : deux ou trois mois peut-être très problématique pour la suite de la prise en charge.”
Dépistage et bons gestes
Les campagnes de dépistages s’adressent en priorité aux femmes de plus de 50 ans et jusqu’à 74 ans. “Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de cancer avant 50 ans. Mais c’est à partir de cet âge que le nombre de nouveaux cas augmente le plus.” Si le suivi et la surveillance sont importants selon Françoise Deshayes, les bonnes attitudes et une bonne hygiène de vie le sont tout autant : une alimentation saine, une activité physique régulière, la limitation de la consommation d’alcool et l'arrêt du tabac. Pour le cancer du sein, comme pour les autres maladies, cela réduit de 40% les risques assure-t-elle.