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Médicaments : une pénurie aussi dans l’Yonne
Les ruptures de stock de médicaments sont de plus en plus fréquentes. Elles ont été multipliées par dix en dix ans selon l'Agence nationale de sécurité du médicament. Personne n’est épargné.

Des neurologues et France Parkinson ont lancé aujourd'hui une pétition pour dénoncer les ruptures de stock de médicaments. De plus en plus souvent, certains traitements sont momentanément indisponibles. Leur nombre a été multiplié par 10 en 10 ans selon l'Agence nationale et de sécurité du médicament (ANSM), avec plus de 530 signalements en 2017.
A l'hôpital d'Auxerre aussi
Ce phénomène n’épargne personne, pas même les hôpitaux : « nous avons les mêmes difficultés que les officines, avec les mêmes produits » explique le docteur Frédéric Martin, pharmacien à l’hôpital d'Auxerre, "même si, nous", précise-t-il "notre stock est un peu plus large. Je crois qu’actuellement nous sommes à 30 ou 40 produits sur lesquels nous avons, soit des difficultés d’approvisionnement, soit des ruptures de stock." Les traitements concernés vont du vaccin à l’antibiotique en passant par certaines molécules utilisées dans les traitements du cancer.
Un mot d'ordre : anticiper
Face à cette situation, les autorités tentent de s'organiser avec les laboratoires, les pharmaciens et les médecins en anticipant le plus tôt possible ces pannes d'approvisionnement. « Dès qu’un laboratoire sait qu’il va avoir une rupture », détaille Alain Delgutte, le président du conseil régional de l'ordre des pharmaciens de Bourgogne installé dans la Nièvre, "il met d’abord en place un '__stock tampon' puis avec l’agence national du médicament, ils élaborent une autre stratégie thérapeutique. Les médecins et les pharmaciens en sont informés pour prévenir les patients suffisamment tôt et mettre en place un traitement de remplacement."
Internet : un danger !
C’est une façon de parer au plus pressé, mais ça ne règle pas le problème de rupture dont la fréquence augmente chaque année. A la longue, les patients pourraient se retourner vers internet pour se fournir. "C’est un vrai danger pris très au sérieux par les pouvoirs publics" avoue Alain Delgutte qui est aussi le président de la section des pharmaciens d’officines du conseil national de l'ordre , "car ces médicaments commandés sur le web, peuvent être contrefaits et ça c’est un vrai danger."
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