AstraZeneca : un médecin mulhousien obligé de jeter des doses de vaccin, faute de volontaires
Patrick Vogt, médecin généraliste à Mulhouse a poussé un coup de gueule mercredi sur son compte Twitter. En pleine pandémie de coronavirus, il a été obligé de jeter des doses de vaccin AstraZeneca, faut de volontaires.
Le coup de gueule de Patrick Vogt, un médecin généraliste de Mulhouse. Il a publié un tweet ce mercredi dans lequel il explique avoir été obligé de jeter des doses de vaccin AstraZeneca. Au total, quatre à cinq doses jetées faute de volontaires pour se faire piquer.
Une trentaine d'injections en avril contre environ 150 en mars
Pourtant jusqu'à fin mars, il explique avoir eu pas mal de volontaires. Et puis plus rien.... D'où le coup de gueule de Patrick Vogt. "Il y a un désengouement évident de la population pour le vaccin Astra. Cette semaine j'avais prévu de vacciner, donc j'ai ouvert un flacon de 10 doses lundi et 48h après je n'avais réussi à vacciner que six personnes. Pourtant, je l'avais proposé à des dizaines de personnes et donc j'ai été obligé à contrecœur de jeter quatre doses de vaccin mercredi après-midi" explique le médecin, dépité. D'environ 150 injections en mars, il est passé à peine à une trentaine en avril.
"On vit une situation incroyable, jamais je n'aurais pensé cela en pleine pandémie", poursuit le docteur. Le vaccin AstraZeneca semble victime d'une mauvaise réputation, née avec les doutes liés à des cas de thrombose survenus récemment. Et sa brève suspension par les autorités sanitaires, rapidement levée.
Pourtant, le docteur Vogt explique que le vaccin est une arme très efficace contre la pandémie. "On est dans l'émotion et pas dans le raisonnement. Les chiffres, c'est un département du Haut Rhin avec 700.000 habitants. Si on vaccine tout le monde avec le vaccin Astra, on risque un cas mortel par thrombose. Ce n'est donc pas toutes les personnes qui feront une thrombose, mais tout le monde en revanche peut être touché par le Covid-19 et développer la maladie. Notre ennemi, ce n'est pas le vaccin, c'est le virus", conclut-il.