Nord Franche-Comté : les infirmières scolaires dépistent les personnels d'éducation
Les infirmières scolaires ont été formées pour réaliser des dépistages Covid grâce à des tests antigéniques. Dans l'aire urbaine, une dizaine d'entre elles sont volontaires pour faire les prélèvements.
La première opération de dépistage menée par l'équipe mobile des infirmières scolaires est prévue ce jeudi 3 décembre au lycée de Valentigney. Sur place trois infirmières, membres de l'équipe mobile de l'Aire urbaine, vont réaliser des tests antigéniques sur les personnels encadrants des collèges, lycées et écoles (de l'Éducation nationale, des établissements privés en contrat, de l'enseignement agricole ainsi que les salariés des collectivités qui travaillent en milieu scolaire).
Le but c'est de rassurer les personnels. Les élèves ne sont, pour le moment, pas concernés. Dans l'Académie de Besançon, sur 169 infirmières, 50 se sont portées volontaires pour cette mission. Elles sont 11 dans l'aire urbaine.
Une formation au geste du prélèvement
Mardi matin, les volontaires ont été formées à Belfort par une préleveuse des laboratoires BioAllan. Écouvillon en main, Denise Morel s'entraîne à faire un prélèvement sur des patients venus se faire dépister. "J'ai déjà posé des sondes naso-gastriques, c'est plus compliqué que de mettre un écouvillon dans un nez", souri l'infirmière du collège berlfortain Simone Signoret.
À côté d'elle, Isabelle Rémy, syndiquée à la FSU, s'est aussi portée volontaire pour cette campagne de dépistage, contre l'avis de son syndicat : "Oui, il y a des critiques de la part des syndicats, en disant qu'on nous met de plus en plus de travail, des missions différentes, et je suis d'accord avec ça. Seulement, j'ai décidé de faire exception pour cette épidémie, je crois qu'il faut qu'on soit tous solidaires."
Prise de rendez-vous en ligne
"Nous allons nous déplacer sur des établissements qui ont été ciblés par rapport à l'incidence du Covid", précise Isabelle Rémy. Les personnes qui souhaitent se faire tester se seront, au préalable, inscrites sur une plateforme.
Les infirmières seront absentes un jour par semaine en moyenne, mais ça ne pose pas de problèmes, rassure Véronique Ciraudo, infirmière du collège d'Audincourt : "Il y a des moments où nous sommes absentes, pour des formations par exemple. Il existe un protocole d'urgence, et les élèves à risque sont clairement identifiés par les équipes, ça n'est pas un souci."
Selon le rectorat, la mission n'est pas limitée dans le temps mais les infirmières peuvent se démobiliser dès qu'elles le souhaitent.
La formation a été organisée par l'ARS et encadrée par les laboratoires BioAllan, ils ont déjà formés d'autres professionnels comme des médecins ou des pharmaciens.