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Nouvel An et Covid-19 : les réponses aux questions que vous vous posez avant le réveillon

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La pandémie de Covid-19 pèsera encore cette année sur les festivités du Nouvel An. Qu'est-il autorisé, recommandé ou interdit ? France Bleu fait le point.

La pandémie de Covid-19 pèsera encore cette année sur les festivités du Nouvel an (illustration). La pandémie de Covid-19 pèsera encore cette année sur les festivités du Nouvel an (illustration).
La pandémie de Covid-19 pèsera encore cette année sur les festivités du Nouvel an (illustration). © AFP - ROB ENGELAAR / ANP MAG

Cette année encore le réveillon du Nouvel An est bouleversé par la pandémie de Covid-19. En France, où un record de plus de 200.000 cas de contaminations en 24 heures a été annoncé mercredi, le gouvernement a décidé de ne pas instaurer de couvre-feu mais le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ont demandé aux préfets et élus de mettre en œuvre des mesures. Il est aussi conseillé de réaliser un test de dépistage au Covid-19 avant de se réunir en famille ou entre amis. Résumé.

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Peut-on faire la fête sans risque ?  

"L'attitude la plus raisonnable, c'est de ne pas aller faire la fête et rester chez soi en attendant des jours meilleurs pour bientôt", estime Mahmoud Zureik, professeur en épidémiologie et santé publique à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et directeur d’Epi-Phare. 

"Mais si on tient à faire la fête, il faut être juste conscient du risque pour prendre des précautions nécessaires. Si on fait la fête dans un restaurant d'une centaine de personnes à Paris, la probabilité de se trouver avec une personne positive, avec le taux actuel, est de plus de 90%. La probabilité de se retrouver avec deux personnes positives dans un rassemblement de cent personnes à Paris est de 70%. Passer des heures dans l'environnement de ces personnes dans des lieux clos, souvent mal ventilés, ne fera qu'augmenter considérablement le risque d'être contaminé", a-t-il prévenu sur franceinfo jeudi.

Où peut-on faire la fête ? 

Les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, resteront portes closes et ce, pour trois semaines encore. Dans de très nombreux départements, les débits de boisson comme les bars et les restaurants devront fermer à 2 heures du matin : cela concerne notamment Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, le Calvados, la Charente, la Charente-Maritime, ou encore la Gironde. Dans le Rhône, le Var ou encore le Finistère, les bars devront fermer à 1 heure du matin.

Dans de très nombreux départements également, il sera interdit de danser dans les lieux recevant du public, comme les restaurants. C’est le cas à Paris, mais aussi dans les départements d’Ile-de-France, dans le Rhône, en Gironde ou encore dans le Nord.

La consommation d’alcool et la vente d’alcool à emporter seront interdites sur la voie publique dans la quasi-totalité des départements français. La vente, l’achat et le transport d’artifices de divertissement, ainsi que l’achat, la vente au détail et le transport de tous les combustibles, gaz inflammables, carburant ou explosifs seront interdits dans la quasi-totalité des départements.

Dans le Bas-Rhin, un couvre-feu sera instauré pour les mineurs non-accompagnés de moins de 16 ans dans l'agglomération de Strasbourg. Ce couvre-feu sera en place de 22 heures à 6 heures du matin. En revanche, il n'y a pas de couvre-feu dans le Haut-Rhin pour les mineurs.

Peut-on se rassembler sur la voie publique et assister à un feu d'artifice ?

Le chef du gouvernement a demandé aux mairies de renoncer aux festivités du Nouvel-An, notamment aux concerts et feux d'artifice. Les rassemblements festifs seront interdits dans de très nombreux départements : cela concerne par exemple Paris, les départements d’Ile-de-France, de Nouvelle-Aquitaine, du Nord, du Rhône, la Corrèze ou encore l’Indre-et-Loire. Dans certains départements, comme la Gironde ou la Vienne, les rassemblements de plus de 10 personnes seront interdits. 

Par ailleurs le ministre de l'Intérieur a demandé aux préfets de prendre des mesures pour "dissuader les rassemblements" . Les forces de l'ordre sont appelés à faire preuve de "la plus grande fermeté", notamment en cas de rassemblements "spontanés" et pour garantir les mesures déjà annoncées par le gouvernement pour la nuit de vendredi à samedi, comme l'interdiction de la consommation d'alcool sur la voie publique. 

L'exécutif a également sommé les préfets d'imposer le port du masque en centre-ville. Au moins 49 départements ont pris un arrêté en ce sens dans toute la France. À Lyon, Villeurbanne, dans les Pyrénées-Orientales, ou encore à Paris et presque toute la région parisienne il est de nouveau obligatoire de le porter sur la voie publique à partir de ce vendredi 31 décembre. Une mesure "un peu utile" selon l'épidémiologiste Mahmoud Zureik. "Avec la contagiosité très accrue du variant Omicron, effectivement, il peut y avoir des contaminations à l'extérieur, surtout en centre-ville, où il y a une densité populationnelle très importante", a-t-il expliqué. Mais "il faut garder à l'esprit (...) que l'immense majorité de contaminations se passe en huis clos et à l'intérieur. Donc, c'est une mesure complémentaire", a-t-il insisté.

Se faire tester avant le réveillon diminue-t-il les risques ?  

Oui, juge Mahmoud Zureik. "Les tests diminuent clairement les risques. Les tests PCR en laboratoire, les tests antigéniques dans les pharmacies et les autotests qui sont dispensés en pharmacie et, depuis très peu de temps, dans les grandes surfaces. Donc, idéalement, on fait les tests, surtout PCR antigéniques", recommande l'épidémiologiste.

"Mais la capacité maximale actuelle en France des tests PCR antigéniques est de 2 millions par jour. La demande pour les fêtes va probablement dépasser largement cette capacité. Dans ce cas-là, il faut mieux laisser les tests PCR antigéniques aux personnes symptomatiques, aux personnes cas contacts et se diriger vers les autres tests malgré leur manque de sensibilité", a-t-il précisé. 

Un test négatif ne dispense pas de respecter les gestes barrières prévient ce professionnel. "Quand on est négatif, on n'est pas sûr qu'on est négatif. Mais si tout le monde se teste et que tout le monde est négatif, on réduit beaucoup le risque sans l'éliminer. L'agence fédérale américaine, l'équivalent de l'Agence nationale de sécurité du médicament, a mentionné un manque de sensibilité pour les tests antigéniques avec l'Omicron. On peut être négatif malgré le fait qu'on soit porteur de virus. Quand on est négatif, il faut se comporter comme si c'était une réduction du risque, mais pas un diagnostic fiable à 100%."

Quel test anti-Covid choisir avant le Nouvel An et quand le faire ?

Les autorités sanitaires invitent l'ensemble des personnes, vaccinées ou non, à se faire tester dans les heures précédant les moments de fêtes et les réunions de famille ou amicales, le jour-même via un autotest ou la veille, soit 24h avant une échéance, avec un test antigénique, voire un PCR.

Actuellement, le test PCR est considéré comme le plus fiable. Il faut généralement compter 24h pour recevoir le résultat.

Et si tous les convives sont déjà positifs au Covid-19, peut-on se réunir ?

Non, et ce pour "quatre raisons", d'après Mahmoud Zureik. "Quand on est positif, il faut s'isoler pour ne pas contaminer les autres. Avant de se retrouver, il faut prendre les transports en commun, il faut faire éventuellement des courses, donc il y a un risque de contaminer les autres. Deuxièmement, il peut y avoir plusieurs variants. Le variant Delta qui est toujours là, le variant Omicron qui est toujours là. On ne sait pas si on risque d'être contaminé par les deux variants. C'est un risque. La troisième, c'est la charge virale. Enfin la quatrième raison : si on danse, si on crie en étant positif, si on boit de l'alcool, on risque de précipiter des symptômes et d'aggraver des symptômes qui existent."

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