Obésité : la crise sanitaire complique la mission de l'association sénonaise "sans kilo"
C'est la journée mondiale contre l'obésité. Une maladie qui touche 17% de la population adulte, soit près d’un Français sur cinq. Dans l'Yonne, l'association sénonaise "Sans kilo", créée en 2013, accompagne les personnes qui luttent contre le surpoids. Mais la crise sanitaire complique tout.
L'obésité est une maladie chronique qui touche 17% de la population adulte en France. Une maladie encore associée à de nombreux clichés et stéréotypes, ce qui la rend d'autant plus difficile à combattre. "C'est le combat de toute une vie", résume Sylvette Dubecq, la trésorière de l'Association "Sans kilo" à Sens. Créée en 2013, cette association accompagne les personnes qui luttent contre le surpoids ou l'obésité. Elle aide ou a aidé plus de 250 personnes depuis sa création.
Des ateliers toutes le semaines... avant le Covid
Lutter contre le surpoids c'est difficile, c'est long, c'est souvent décourageant, d'où l'importance d'échanger, de se retrouver. "Il y a des ateliers diététiques, sophrologique, psychologique... et des cours de cuisine. Avant la crise, on se voyait une fois par semaine. L'objectif est de ne pas laisser les gens dans le mal-être, d'accompagner la personne quand elle en a besoin, de ne pas laisser les gens seuls", explique Anne-Marie Rigollet, la vice-présidente de l'association Sans Kilos.
Des personnes frustrées
Mais depuis près d'un an, le combat est encore plus difficile. L'anxiété ambiante pousse à manger. Les restrictions liées à la crise sanitaire rendent l'exercice physique plus compliqué, et empêchent les réunions et les activités de groupe. Sylvette Dubecq, la trésorière de l'association, ne cache pas sa frustration : "Il y a plusieurs personnes qui m'ont téléphonée, qui m'on dit on a besoin de la diététicienne, on n'arrive plus à gérer nos repas. Ils sont dans une telle frustration : de rester enfermés chez soi, de ne plus pouvoir sortir au-delà de 18h. Cela reste compliqué quand même. Et puis il y en a beaucoup qui réclament de repartir en randonnées, de se revoir, de refaire des repas... nous on leur dit de ne pas y compter pour cette année." Pendant la crise sanitaire, l'association est encore plus présente Internet, a travers un groupe Facebook et différentes visioconférences de diététique, sophrologie ou psychologie.