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Olivier Véran espère pouvoir éviter une nouvelle vague de l'épidémie
Dans les colonnes du "Journal du dimanche", le ministre de la Santé estime qu'il est encore possible d'éviter une nouvelle vague de l'épidémie de coronavirus grâce notamment aux mesures décidées par le gouvernement.

Une nouvelle vague est tout de même à craindre, notamment en raison des effets possibles du variant anglais, mais "peut-être pourrons-nous l'éviter", espère Olivier Véran, dans une interview au JDD.
Le ministre de la Santé constate "une légère décélération" des contaminations. Lorsque la décision de ne pas reconfiner "a été prise vendredi en conseil de défense, l'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas quotidiens, avait peu augmenté depuis quatre jours. C'est encore le cas aujourd'hui", souligne le ministre.
Par ailleurs, "les traces de virus dans les eaux usées, signal indirect, baissent en Île-de-France. Plusieurs semaines après sa généralisation, ça peut signifier que l'effet maximal du couvre-feu se fait sentir", poursuit-il.
Cependant, s'il y a effectivement une "réduction" en Île-de-France constate Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne-Université et cofondateur du projet Obépine (Observatoire épidémiologique dans les eaux usées), invité de franceinfo dimanche, il faut rester prudent : "C'est une réduction modérée dans un contexte où la circulation du virus, telle qu’on peut l'apprécier dans les eaux usées, reste excessivement élevée." De plus, Vincent Maréchal observe "une disparité territoriale très importante" en France, les traces de virus dans les eaux usées continuant à augmenter doucement à Marseille, Nice et Toulouse.
La circulation du variant anglais "s'intensifie"
Les résultats de la deuxième enquête sur les variants, anglais notamment, que le ministre a reçus vendredi, "montrent que sa circulation s'intensifie, de 50 % chaque semaine, mais de manière moins intense qu'à l'étranger où des hausses de 70 à 100 % ont été relevées". Pour le ministre, cela signifie que "le danger auquel nous faisons face est possible, voire probable. Mais il n'est pas certain". C'est la raison pour laquelle le président n'a pas décidé de troisième confinement en France. Pour Olivier Véran, "la légère décélération des contaminations peut nous permettre d'observer, durant quelques jours, ce qu'il va se passer".
En défense des dernières mesures prises face à la crise sanitaire, Gabriel Attal a lui aussi souligné dimanche matin que le président Emmanuel Macron et le gouvernement Castex veulent saisir "le moindre jour de confinement qu'on peut éviter aux Français". "Il y a un chemin pour éviter le confinement. Ce n'est pas une autoroute, mais c'est un chemin réel", a-t-il insisté sur BFMTV.
"Un peu d'ordre dans la communication gouvernementale"
"Un peu d'ordre dans la communication gouvernementale ne serait pas de trop", a affirmé ce dimanche sur franceinfo Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris et maire Les Républicains de la Garenne-Colombes.
Les prises de position de Jean-François Delfraissy, le patron du Conseil scientifique ont parfois semblé agacer le gouvernement. En début de semaine, Christophe Castaner, le patron du groupe La République en marche à l'Assemblée a indiqué que les médecins et les épidémiologistes devraient se faire un peu plus discrets. "Je pense que la place de certains médecins n'est pas forcément de faire la tournée de tous les plateaux télé", avait-il déclaré sur France Inter. "S'il y avait des gens qui doivent peut-être faire attention à leur présence sur les plateaux, c'est probablement plusieurs ministres. Quand j'entends M. Blanquer qui m'annonce qu'il y aura 15 millions de vaccinés à l'été, monsieur Dussopt grand spécialiste sanitaire qu'il y en aura 25, M. Djebbari qu'il y en aura 26 millions de vaccinés et monsieur Véran, il y en aura 70, j'aimerais d'abord que les ministres mettent un peu d'ordre dans leur communication", a-t-il répondu.
Il appelle le gouvernement à ne pas craindre les oppositions : "Il faut arrêter avec cette tendance à vouloir disqualifier toute opposition qu'elle soit scientifique et politique. Écoutez, ce n'est pas une faiblesse en démocratie", a-t-il affirmé. Selon lui, un reconfinement reposera "sur la confiance" des Français. "Donc oui, un peu un peu d'ordre dans la communication gouvernementale ne serait pas de trop", a-t-il dit.
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