Orléans : des soignants encore réticents à la vaccination contre la grippe dans les Ehpad

Depuis ce vendredi 22 octobre, les personnes les plus fragiles sont invitées à se vacciner contre la grippe. La campagne a déjà commencé dans les Ehpad, mais comme les années précédentes, beaucoup de soignants refusent ce vaccin, malgré le contexte sanitaire dû au Covid.

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Cette campagne a pourtant été avancée de quatre jours, sur les conseils de la direction générale de la santé. La DGS estime que, cette année, avec le virus du Covid, la grippe représente un risque plus important de co-infection, de formes graves et de décès. 

À l'Ehpad Nazareth d'Orléans, les équipes se préparent à cette nouvelle campagne anti-grippale. Plus de 80 % des résidents devraient être vaccinés (en plus de la 3ème dose qu'ils ont déjà reçu fin septembre), mais comme chaque année, le personnel ne se bouscule pas pour cette nouvelle injection. 

Il faut beaucoup de pédagogie - Le docteur Rémi Archambault, médecin coordinateur dans cet Ehpad Nazareth

Le Dr Rémi Archambault, médecin coordinateur dans cet Ehpad Nazareth, est donc à la manœuvre, en ce moment, pour tenter de convaincre le personnel de l'établissement. "Il faut beaucoup de pédagogie, dit-il. Depuis plusieurs années, seul 30 % du personnel se vaccine contre la grippe. J'aimerais que l'on atteigne 70 % cette année, pour protéger les résidents, mais je ne pense qu'on y arrive."

Contrairement aux recommandations des autorités sanitaires, l'épidémie de Covid ne bouleverse pas les habitudes. Au contraire, l'expérience de l'épidémie de Covid complique les choses. "La vaccination obligatoire imposée aux soignants a été difficile à accepter, reconnaît-elle. Les personnels ont le sentiment qu'on leur en demande beaucoup. Ils sont fatigués, et les plus jeunes se posent beaucoup de questions."

Aucun risque selon la Haute autorité de santé

Recevoir la 3e dose de vaccin contre le Covid et une autre injection contre la grippe ne représente aucun risque, selon la Haute autorité santé, dans son avis rendu fin septembre. Elle conseille de réaliser une injection dans chaque bras. D’après l’Institut Pasteur, chaque année,  la grippe touche entre deux et huit millions de personnes en France. Elle est responsable de 10.000 à 15.000 décès, principalement chez les sujets fragiles.