Pau : 150 professionnels de santé et du médico-social rassemblés place Clemenceau pour réclamer des moyens
Les soignants des hôpitaux de Pau, Oloron, Orthez et Mauléon réclament des lits et du personnel, en particulier pour anticiper une 3e vague de Covid. Les personnels du médico-social eux se sentent oubliés du Ségur de la Santé et souhaitent comme leurs collègues hospitaliers des hausses de salaires
Environ 150 personnels de santé et du médico-social se sont rassemblés ce jeudi, jour de mobilisation nationale des soignants, place Clemenceau à Pau, pour réclamer des moyens. La manifestation était organisée par la CGT des hôpitaux de Pau, Oloron, Orthez et Mauléon, ainsi que de l'Adapei (association départementale de parents et amis des personnes handicapées mentales) et de l'association Agir (action jeunesse innovation réinsertion). Étaient également présents des représentants du CHP des Pyrénées, à Pau, l'ASE (aide sociale à l'enfance), des Gilets jaunes et des usagers.
250 soignants hospitaliers contaminés pendant la 2e vague
Les soignants hospitaliers demandent à l'État des moyens de faire face à une 3e vague, qui risque d'arriver vu la circulation des variants de coronavirus sur le territoire. "Nous revendiquons l'arrêt des fermetures de lits, parce que cela continue, et puis surtout du personnel. Dans la perspective de la 3e vague de Covid, rien n'est anticipé : aucune embauche de personnel. Déjà que la 2e vague a été bien plus difficile à vivre que la 1e... Nous demandons également des augmentations de salaires pour pallier la fuite des agents due aux conditions de travail compliquées", a expliqué Cathy Le Pauvre, secrétaire syndicale CGT et aide-soignante à l'hôpital de Pau. Au centre hospitalier, 250 membres du personnel ont été contaminés par le coronavirus pendant la 2e vague.
Les médico-sociaux, "oubliés" du "Ségur de la Santé"
Les personnels du médico-social, eux, sont tout simplement "les oubliés" du Ségur de la Santé du gouvernement. "Nous aimerions que l'État transpose sur nos personnels les hausses de salaires des personnels hospitaliers", indique Michel Vialar, représentant CGT de l'Adapei 64. D'autant plus que leurs salaires n'ont pas été revalorisés depuis près de 10 ans. "Notre point d'indice est gelé, et même congelé depuis 2003", ajoute-t-il. "Ce qui fait que des jeunes aides-médico psychologiques - l'équivalent des aides-soignants dans le milieu hospitalier - qui commencent sous le Smic finissent leur carrière avec moins de 1 500 euros par mois".
La manifestation s'est terminée par une chorégraphie, sous la pluie.