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PCR, antigénique, salivaire : le mode d’emploi des trois tests homologués pour détecter le coronavirus

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Le 25 septembre, la Haute autorité de santé a donné son feu vert à un troisième type de tests pour détecter le coronavirus, les tests antigéniques. Il existe désormais trois types de tests homologués. Comment ça marche ? France Bleu fait le point.

Il existe désormais trois types de tests homologués en France pour dépister le coronavirus. Il existe désormais trois types de tests homologués en France pour dépister le coronavirus.
Il existe désormais trois types de tests homologués en France pour dépister le coronavirus. © AFP - LILIAN CAZABET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Files d'attente interminables et résultats qui s'éternisent : pas facile ces temps-ci de se faire dépister. Pour tenter d'arranger la situation, la France a élargi son arsenal de tests pour détecter le coronavirus. Le 25 septembre, la Haute autorité de Santé a en effet donné son feu vert à un troisième type de tests plus rapides, les tests antigéniques .

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Si les tests RT-PCR resteront la technique de référence, ils pourront être remplacés par des tests antigéniques ou salivaires chez les personnes avec symptômes. Mais comment fonctionnent ces tests ? France Bleu fait le point.

Le test RT-PCR

Le test RT-PCR est celui que l'on connaît le mieux. Un professionnel de santé passe un coton-tige à l'intérieur de la narine, cela permet de détecter si des germes sont présents et donc, si la personne est porteuse du virus au moment du test. Mais il peut désormais aussi être réalisé après un prélèvement dans la gorge, pour certaines personnes sans symptôme chez qui le prélèvement dans le nez ne peut être réalisé (enfants, personnes très âgées ou souffrant de troubles psychiques).

Ces tests sont effectués dans un centre de dépistage. Ils sont ensuite analysés dans un laboratoire. Le ministre de la Santé répertorie sur ce site les centres où l'on peut se faire dépister. Théoriquement, le résultat est disponible dans les 24 heures à 48 heures qui suivent. Mais ces dernières semaines, les délais pour obtenir un rendez-vous puis les résultats s'étaient fortement allongés

Le test virologique (RT-PCR) est couvert à 100% par l'Assurance Maladie. La grande majorité des laboratoires dispensent de l’avance de frais, vous n’aurez donc normalement rien à débourser. 

Le test salivaire

Après avoir donné son accord en septembre pour l'utilisation des tests salivaires pour les personnes présentant des symptômes de la maladie, la Haute autorité de Santé a validé le 11 février leur usage pour les personnes sans symptômes. "Ces tests salivaires présentent l'avantage d'être suffisamment performants pour être utilisés sur les personnes asymptomatiques, puisque leur sensibilité est de 85 %", a expliqué sur franceinfo Cédric Carbonneil, chef du Service d'évaluation des actes professionnels à la Haute autorité de Santé

Cette technique "complètement indolore" consiste simplement à prélever de la salive. C'est plus facile, plus rapide et moins désagréable que le prélèvement RT-PCR.

La HAS a recommandé d'étendre ces tests "surtout au dépistage itératif (répété: ndlr) dans des populations ciblées telles que les écoles, les universités, les EHPAD, les personnels soignants". "Nous avons décidé de le déployer d'abord dans les écoles", a annoncé le Premier ministre Jean Castex, dans la foulée. Fixant un objectif d'au moins 200.000 tests par semaine dans un premier temps, Jean Castex a également évoqué leur intérêt pour les soignants, "des populations qui sont obligées de se tester souvent". 

Le test se faisant encore en laboratoires, les résultats sont théoriquement disponibles sous 24 à 48 heures.

Le test antigénique

Enfin, le 25 septembre, la Haute autorité de Santé a également donné son feu vert à l'utilisation d'un troisième test : le test antigénique. Comme les RT-PCR, les tests antigéniques sont réalisés à partir de prélèvements dans les narines, à l'aide d'un écouvillon. 

Mais le test antigénique présente une grande qualité : le résultat est donné "en 20 à 30 minutes" selon la Haute autorité de Santé : "Un cas détecté plus vite permettra de prendre des mesures pour réduire le risque de contaminer d'autres personnes". Ce test ne nécessite pas d'analyse en laboratoire, car ils recherchent les protéines du virus et non son ADN. Ils vont ainsi permettre de désengorger les laboratoires, saturés par les tests PCR.

Chez les patients avec symptômes, les résultats des tests antigéniques sont "un petit peu moins bons" que ceux des RT-PCR, mais c'est "compensé par leur rapidité et le fait qu'ils peuvent être déployés en dehors des laboratoires : en pharmacie ou dans les cabinets de médecine générale", selon Dominique Le Guludec, présidente du Collège de la Haute autorité de Santé. La Haute autorité de Santé a précisé que le test devait être réalisé dans les quatre jours après l'apparition des symptômes, car au-delà, leur performance est moins bonne.

M is en place en Île-de-France au début du mois de septembre ou sur les campus en Lorraine, ces tests n'étaient autorisés que dans le cadre d'opérations collectives de dépistage, les personnes avec des symptômes en étaient exclues, et leur résultat devait être confirmé par un test RT-PCR. Selon un arrêté publié samedi 17 octobre au Journal officiel, ils peuvent désormais être réalisés dans une "situation de dépistage individuel" par les médecins, pharmaciens ou infirmiers. Ils peuvent être pratiqués sur des "personnes asymptomatiques, hors personnes contact ou personnes détectées au sein d'un cluster" ou sur des "personnes symptomatiques", mais seulement si un test RT PCR ne peut être obtenu avant 48 heures et si le test antigénique se déroule moins de quatre jours après les premiers symptômes. De plus, en cas de symptômes, il faut être âgé de moins de 65 ans et ne pas présenter de risque de développer une forme grave de Covid-19.

Même si plus d'1,3 million de tests RT-PCR sont réalisés chaque semaine en France, les délais trop importants restent le point noir de la lutte contre l'épidémie.

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