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Pénurie de médicaments : les pharmacies aussi touchées en Occitanie
Un rapport du Sénat du 2 octobre recensait 530 médicaments victimes de pénuries en 2017, soit dix fois plus qu'il y a dix ans. En Occitanie, les pharmacies ont de plus en plus de mal à trouver des alternatives pour leurs clients.

"Sinemet", "ImmuCyst", "Proprofol", "Prednisolone"... Tous ces noms de médicaments sont introuvables dans les pharmacies françaises. Plus de 500 médicaments sont en rupture de stock. Le Collectif Parkinson a interpellé le gouvernement et a lancé une pétition pour dénoncer ces pénuries.
"Pas une journée sans une rupture laboratoire" - Camille, pharmacienne à Montauban
Cortisone, antibiotiques, anti-hypertenseurs... le nombre de médicaments indisponibles s'agrandit sur la liste de commande de Géraldine, préparatrice dans l'une des pharmacies du centre-ville de Montauban."Ça fait bien quatre, cinq ans, qu'on a des listes conséquentes de rupture", constate avec dépit cette pharmacienne.
"Aujourd’hui, il ne se passe pas une journée sans avoir une délivrance qu'on ne puisse pas faire à cause d'une rupture laboratoire, confirme Camille. On peut avoir des ruptures aléatoires, dont la durée n'est pas connue à l'avance, pour des médicaments très variés, témoigne la cogérante de cette pharmacie. Ça va de la cortisone qu'on donne aux enfants chaque hiver, aux médicaments plus lourds, comme pour les patients greffés rénaux. Et eux, ils n'ont que ça, on ne peut proposer aucune alternative."
Une pénurie qui risque de durer
Si personne ne fait rien, les pénuries risquent d'empirer pour Philippe Vergnes. D'après le président du syndicat FPFS des pharmaciens de Midi-Pyrénées, "la France va devenir de moins en moins attractive pour les laboratoires qui vendent ces médicaments". Il pointe du doigt la prochaine loi de finance, qui prévoit un milliard de baisse de prix sur les médicaments.
De son côté, Les Entreprises du Médicament (LEEM) propose "la relocalisation en Europe de la production de certaines matières premières stratégiques". 70% des principes actifs composant les médicaments sont produits sur des sites américains et asiatiques.
Des mesures fermes des pouvoirs publics
Le docteur Michel Combier, le représentant en Haute-Garonne de la confédération des syndicats médicaux français (CSMF), va dans le même sens. Il estime qu'on paye aujourd'hui le prix de la mondialisation.
Il y a très peu de médicaments dont les principes actifs sont encore fabriqués en Europe aujourd'hui. Ils sont fabriqués en Inde, en Chine avant d'être reconstitués dans notre pays - le président de la CSMF 31
Il estime que la production est de plus en plus à flux tendus et que le nombre de patients qui ont accès aux soins dans le monde a explosé. Tous ces phénomènes combinés expliquent, selon lui, la situation de pénurie de médicaments qu'on rencontre aujourd'hui. Michel Combier estime qu'il faut "recentrer la fabrication en Europe", mais pour lui cela passera forcément "par des mesures fermes des pouvoirs publics".
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