PHOTOS - Les punaises de lit envahissent la Belle de Mai à Marseille
Une infestation de punaises de lit sévit en ce moment dans le troisième arrondissement de Marseille. Conséquence : des matelas grouillant de parasites sont jetés sur les trottoirs, et plusieurs cas de piqûres ont été signalés.

Autour de la place Bernard Cadenat, des dizaines de matelas mouchetés jonchent les trottoirs. La cause : une infestation de punaises de lit qui s'est propagée dans le quartier de la Belle de Mai à Marseille.
Les parasites, souvent apportées par une valise ou des semelles de chaussures, se nichent dans les draps, les plinthes, ou les tapisseries. La nuit tombée, elles sortent et causent des piqûres très inconfortables.
Nicole Garcia habite tout près, elle déplore : ''C'est un quartier pauvre, les gens récupèrent les matelas dans la rue et les mettent chez eux. C'est comme ça que mon immeuble a été infecté, j'ai été piquée".
Pour cette riveraine, la vue du mobilier grouillant de punaises de lit dans sa rue est devenue insupportable. "Ici y a déjà six rats pour un habitant, et maintenant, c'est les punaises ! Il faut désinfecter la Belle de Mai, ça relève de la santé publique."
"Le pire ce n'est pas les démangeaisons, mais les conséquences psychologiques"
Si les piqûres n'ont pas de conséquence dramatique pour le corps, les nuisances quotidiennes peuvent laisser des séquelles. "Le pire ce n'est pas les démangeaisons, mais les conséquences psychologiques. Les insomnies causent des angoisses, certaines personnes stressent à l'idée d'être chez eux" affirme Philippe Parola, professeur en parasitologie à l'IHU de Marseille.
Jean-Yves Sayag, dit "Jys le marseillais" s'est fait connaître en diffusant des vidéos dénonçant l'insalubrité dans les quartiers de Marseille. Pour lui, c'est aux habitants des quartiers touchés de se prendre en main pour endiguer l'infestation. "Il faut que tout les habitants de l'immeuble se mettent d'accord pour traiter leur intérieur en même temps, sinon ça ne sert à rien."
Une désinsectisation coûte une centaine d'euros, et n'est pas prise en charge par la municipalité : un budget, pour les habitants du quartier le plus pauvre d'Europe.


