Pollution : des milliers de Toulousains sont exposés quotidiennement à des taux d'oxydes d'azote dangereux pour la santé
L'organisme Atmo qui mesure la qualité de l'air en Occitanie publie son étude 2017. Un point inquiète particulièrement : les oxydes d'azote. Des milliers de Toulousains sont exposés à des taux nocifs de cette famille de molécules dangereuses pour la santé.

Quel air respirons-nous en Occitanie ? Atmo répond à cette question et publie son étude annuelle sur la qualité de l'air dans la région en 2017. Cet organisme fait des mesures atmosphériques tout au long de l'année grâce à une soixantaine de stations réparties à travers l'Occitanie. Dans ce rapport, il y a un point particulièrement inquiétant : les oxydes d'azote. Il s'agit de molécules émises par les véhicules. Elles causent des problèmes respiratoires comme de l'asthme ou des infections.
Des taux largement au dessus de la limite critique à Toulouse
En moyenne, à Toulouse, au bord des principaux axes, la concentration en oxyde d'azote atteint 57 microgrammes par mètre cube. Ce taux est largement supérieur à la limite critique de 40 microgrammes, c'est-à-dire la concentration à partir de laquelle il y a des effets néfastes sur la santé.
"Dans toutes les zones où nous avons des embouteillages nous avons des concentrations en oxyde d'azote importantes, explique Dominique Tilak, directrice générale d'Atmo Occitanie. Cela concerne le centre-ville, les boulevards périphériques du centre-ville ainsi que le périphérique toulousain. C'est le cas aussi sur la route d'Auch, la route de Tarbes, l'autoroute de Montpellier et l'autoroute de Montauban et Albi."

Atmo Occitanie a mesuré le nombre de personnes qui vivent dans ces zones fortement polluées. Selon l’organisme, entre 6 200 et 12 600 Toulousains sont exposés quotidiennement à des dépassements de la valeur limite de ce polluant.
Le reste de l'ancienne région Midi-Pyrénées épargnée
Ailleurs dans la région, il n'y a pas de concentrations comparables à celles de l'agglomération toulousaine, même en pleine ville. À Albi par exemple, les mesures ne dépassent pas 20 microgrammes par mètre cube. Les valeurs sont aussi loin de la limite critique à Montauban, Auch ou encore Rodez.
Ces villes ne sont tout de même pas épargnées par la pollution atmosphérique. Mais il s'agit de pollution aux particules fines sur des périodes beaucoup plus ponctuelles. Ces pics de pollution surviennent principalement en hiver, ils sont notamment causés par les chauffages domestiques.