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Prothèses dentaires : "Ces patients qui renoncent aux soins faute d'argent ou par peur du dentiste"
Une chirurgienne-dentiste à Poitiers salue les nouvelles mesures visant à mieux rembourser les soins dentaires alors qu'un Français sur cinq renonce encore à soigner ses dents par manque d'argent ou par crainte de la fraise du dentiste.

"Ouvrez la bouche et dites ah !" Votre prochaine visite chez le dentiste pourrait bien faire moins mal, non pas à vos gencives, mais à votre porte-monnaie. Grâce à la signature d'une nouvelle convention nationale des chirurgiens-dentistes , certains soins dentaires, notamment les couronnes métalliques sont désormais mieux remboursés et leurs tarifs, parfois prohibitifs, plafonnés.
"L'idée est de démocratiser la prothèse dentaire et ça va demander des efforts à tout le monde, à l'Assurance maladie parce qu'il y a une meilleure prise en charge, à l'Assurance complémentaire et puis nous en tant que chirurgiens-dentistes, on fait aussi un effort sur le plafonnement de certains de nos actes, des traitements onéreux dans certains cas" (Dr. Amélie Philippe)
Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis le remboursement intégral des prothèses dentaires en 2021. Premier pas vers ce reste à charge de zéro euro, le plafonnement des tarifs entré en vigueur au 1er avril 2019 est déjà une petite révolution dans la mesure où ce ne sont plus les dentistes qui fixent le tarif de ses couronnes. D'un prix moyen d'environ 327 euros, la couronne est désormais plafonnée à 290 euros. Pour un bridge ou un dentier, les plafonds respectifs atteignent 1.465 et 1.110 euros.
"Apprendre aux plus petits à ne pas avoir peur du dentiste"
En contrepartie de ces plafonnements et pour compenser leur manque à gagner, les chirurgiens-dentistes obtiennent la revalorisation des tarifs des soins conservateurs, c'est-à-dire que le soin d'une carie par exemple passe de 33 euros à une cinquantaine d'euros.
"Le renoncement aux soins, je le ressens davantage par la peur du dentiste, par la honte aussi de montrer une bouche en très mauvais état, et il reste, c'est vrai, un pourcentage de patients qui renoncent à se soigner par manque d'argent"
Autre mesure entrée en vigueur depuis le 1er avril, le dispositif "Aime tes Dents", jusque-là réservé aux 6-18 ans, est désormais élargi aux 3-24 ans. En clair, il s'agit d'une consultation entièrement remboursée tous les trois ans afin d'éduquer à l'hygiène bucco-dentaire.
"J'ai encore des enfants qui refusent d'ouvrir la bouche ou qui veulent rester dans les bras de papa et maman, donc ça va nous permettre d'avoir un premier abord plus sympathique, on leur montre comment on se déguise avec nos masques et nos gants, on leur montre nos instruments, et comme ça, quand il y aura besoin plus tard de se voir pour soigner une carie, ce sera plus facile puisqu'ils nous connaîtront", explique le Dr. Amélie Philippe.
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