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Puy-de-Dôme : faire une cure thermale à La Bourboule en pleine crise sanitaire
La Bourboule a retrouvé ses curistes le 6 juillet dernier. Après avoir subi le confinement, les thermes ont pu rouvrir moyennant une énorme réorganisation. Aujourd'hui, la première station pédiatrique de France n'accueille que 35 % de sa clientèle mais s'adapter à la crise sanitaire est une gageure.

Faire une cure thermale en pleine épidémie de Covid-19, c'est possible. Dans le Sancy, La Bourboule avait lancé sa saison le 10 février. Puis le confinement est arrivé. Finalement, les grands thermes ont pu rouvrir le 6 juillet, après la mise en place d'un protocole sanitaire très strict. Aujourd'hui, avec 360 curistes par jour, la fréquentation ne dépasse pas 35 %. En septembre, elle devrait atteindre 50 %. L'année sera donc difficile sur le plan économique pour la station auvergnate dédiée aux voies respiratoires et à la dermatologie, mais les curistes qui ont choisi de maintenir leurs soins sont satisfaits.
Un sens unique, des masques, et beaucoup de rigueur
Il fallait s'en douter, cette saison thermale 2020 est particulière. Avec son équipe, Joffrey Chalaphy, le directeur des grands thermes de La Bourboule, a mis en oeuvre un dispositif de sécurité contraignant.
Il comporte notamment "un traçage des curistes", pour savoir précisément, en cas de problème sanitaire, avec qui le curiste a été en contact. Autre principe : la marche en avant. Concrètement, il s'agit d'un sens unique, pas de croisements possibles dans les thermes. Par ailleurs, chaque curiste est tenu de respecter les horaires de ses rendez-vous et un seul accompagnant n'est autorisé auprès d'un enfant qui effectue ses soins. Ajoutez à cela le port du masque, obligatoire dans les couloirs pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans. Quant aux soins collectifs, ils ont été supprimés et remplacés par des séances individuelles.
Liam, 6 ans, venu soigner ses sinus, confirme : "Il n'y a pas pas le brouillard cette année !". La salle d'inhalation collective a en effet été fermée au profit de soins particuliers. Joëlle, la maman du petit garçon, avait hésité avant de maintenir la cure. Aujourd'hui, elle ne regrette rien : "Je m'étais renseignée notamment pour les équipements. On m'a dit que c'était des tuyaux individuels, que tout était bien désinfecté. C'est vrai que l'organisation est différente mais finalement c'est plus fluide".
Sonia, maman elle aussi d'un petit curiste, ajoute : "On n'a pas peur de venir à la cure. Au niveau de la santé, on sent des améliorations. C'est donc important de la faire cette année".
Une saison qui va plomber les finances de la station
Ce dispositif sanitaire coûte cher explique Joffrey Chalaphy : "80 000 mille euros ont été dépensés, uniquement pour rouvrir en appliquant les conditions de sécurité sanitaire. Ce qui représente un coût de 67 euros par curiste accueilli, non pris en charge par l'assurance maladie. La perte sur le chiffre d'affaire sera d'à peu près 1 500 000 euros. Mais aujourd'hui, le plus inquiétant est d'appréhender l'année prochaine".
En attendant, cette saison pourrait être prolongée jusqu'en novembre."Pourrait" insiste le directeur qui fera le point au mois de septembre, en fonction des réservations.
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