RÉTRO 2019 - L’hôpital d’Auxerre doit se refaire une santé financière
L’hôpital d’Auxerre cumule les déficits depuis quatre ans, mais il est désormais obligé de faire des économies et de trouver des recettes supplémentaires.

Depuis 2015, le centre hospitalier d'Auxerre, dans l'Yonne, perd de l'argent. Il accuse désormais un déficit cumulé de 26 millions d'euros. Un Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins (Copermo), c'est à dire un plan de restructuration, est en cours. Ce gouffre financier pèse d'abord sur les partenaires de l'établissement.

L’hôpital d'Auxerre obligé de faire des économies
L'hôpital n'arrive plus à payer ses fournisseurs. En octobre dernier, la dette se chiffrait à 18 millions d'euros. L'agence régionale de santé a donc demandé au directeur, Pascal Gouin, d'élaborer un plan d'économie.
Des postes supprimés
Au mois d’octobre, sur France Bleu Auxerre, il énumérait déjà quelques pistes : "on va probablement être obligé de supprimer une centaine de postes. Principalement des départs à la retraite" avançait-il alors, "le temps de repas inclus dans le temps de travail sera sans doute remis en question".

Des solutions que les agents hospitaliers trouvent injustes, eux qui dénoncent régulièrement la dégradation de leurs conditions de travail. D’autant, soulignent-ils que, très souvent, les pauses déjeuner ne sont pas prises.
Les Auxerrois aussi sont inquiets pour leur hôpital, tant il est compliqué de bien se faire soigner dans l'Yonne en raison du manque de médecins.

"Il faut développer la chirurgie ambulatoire" - Le docteur Anne-Laure Villing
Le 10 décembre, le directeur a confirmé la suppression de 83 postes pendant que dix chefs de services réfléchissaient à de nouvelles sources de recettes : "pour augmenter la rentabilité d’un établissement, il faut être le plus efficace et le plus rapide possible" explique le docteur Anne-Laure Villing, chef de pôle cancérologie au centre hospitalier, "la chirurgie ambulatoire et l’hôpital de jour vont donc être privilégiés ainsi que les soins externes que ce soit en biologie ou en radiologie".
Les pistes d’économies et de recettes supplémentaires seront présentées au ministère de la santé en juin prochain.