Saint-Nazaire : le maire et les parlementaires réclament une grande étude sur la surmortalité par cancers
Le tabac et l'alcool ne suffisent pas à expliquer le taux de surmortalité par cancers dans le bassin nazairien. David Samzun, le maire de Saint-Nazaire, la députée Audrey Dufeu-Schubert et le sénateur Yannick Vaugrenard écrivent au préfet Didier Martin pour réclamer une étude épidémiologique.
La surmortalité par cancers s'élève à 28 % chez les moins de 65 ans dans le bassin de vie de Saint-Nazaire et la fréquence des cancers y est plus élevée que dans le reste de la Loire-Atlantique. Ces constats ressortent d'une étude de l'Observatoire Régional de Santé rendue publique en septembre 2019. Depuis une grande étude épidémiologique a été demandée par les élus, les associations, les riverains de sites industriels afin de rechercher les éléments qui expliquent ces spécificités. Il s'agit d'étudier la qualité de l'eau, la qualité de l'air, le registre de cancers afin de voir si un lien peut être établi entre la pollution atmosphérique, la forte présence d'industries dans le secteur et le taux élevé de cancers.
Tabac et alcool ne suffisent pas à expliquer
Selon le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, l'Etat ne souhaite pas déclencher cette étude notamment en raison de son coût et pourrait se contenter de compiler les données collectées auprès de chaque industriel. "Cela ne nous suffit pas . _On doit savoir où est-ce qu'on s'empoisonne_. Au travail ? Est-ce que c'est lié à l'air que l'on respire ? A autre chose ? Il faut savoir" résume David Samzun qui refuse de se contenter de l'alcool et le tabac comme causes de surmortalité.
Dans leur courrier, les trois élus demandent "de confirmer l'engagement de l'Etat pour réaliser une étude de zone et une étude épidémiologique dans les délais les plus brefs". Une réunion est prévue le 9 octobre avec les représentants des l'Agence Régionale de Santé, les industriels, les associations.