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Somme : les laboratoires d'analyses médicales débordés par les tests PCR
Alors qu'Olivier Véran annonce qu'un millions de tests PCR hebdomadaires seront bientôt réalisés, les laboratoires sont pris d'assaut. A Abbeville par exemple, 80 à 100 patients défilent chaque jour pour être dépistés.

"Vous allez vous mettre face au mur, de façon à ce que si vous toussez, seul le mur puisse être contaminé". Charlotte sur la tête, recouverte par une blouse, équipée d'une visière et munie de deux paires de gants l'une sur l'autre, Catherine Clipet, pharmacienne enchaîne les test PCR toutes les quatre à cinq minutes.
Dans les laboratoires d'analyses médicales de la Somme, les patients se pressent pour effectuer un dépistage au coronavirus. Une opération facilitée par le fait qu'une ordonnance n'est désormais plus obligatoire. En France, environ 800 000 tests sont faits chaque semaine, il en faudrait à court terme un million , a affirmé ce jeudi Olivier Véran, le ministre de la Santé, pour "juguler l'épidémie".
"Ça chatouille, c'est comme si on avait très envie d'éternuer"
Dans certains laboratoires, les délais peuvent parfois être un peu long. Depuis un mois certains établissements sont saturés, et les raisons sont nombreuses selon la Docteure Anne-Sophie Goetgheluck, co-gérante du laboratoire Biopath d'Abbeville : "Les gens reviennent de vacances, certains ont fait moins attention aux gestes barrières ou ont passé du temps dans des zones à risques. Les chirurgiens opèrent énormément de nouveau donc on a des patients qui viennent avant leur entrée à l'hôpital, et enfin il y a les personnes qui ont des symptômes et se demandent s'ils ont été contaminés."
Jean-Baptiste a quant à lui un voyage professionnel prévu dans quelques jours. Il en est déjà à son quatrième test PCR : "C'est pas très agréable mais ça ne fait pas mal. Ça fait juste un peu pleurer. Ça chatouille, c'est comme si on avait très envie d'éternuer." Un dépistage qui dure quelques secondes à peine. Le résultat est ensuite communiqué au patient dans les 24 heures. Un vrai défi pour ce laboratoire qui accueille 80 à 100 patients chaque jour. Il a donc fallu s'adapter : une pièce dédiée a été aménagée pour éviter que les patients potentiellement atteints du Covid-19 croisent ceux qui viennent pour toute autre chose. Et ce n'est pas tout, détaille Anne-Sophie Goetgheluck : "Au départ on faisait deux heures de prélèvement dans la journée, et maintenant on en est à huit heures par jour, c'est en continue. On a recruté une infirmière supplémentaire, et malgré tout on a de temps en temps des infirmiers libéraux qui viennent ponctuellement."
De plus en plus de patients depuis un mois
À Amiens, dans le laboratoire Lamarck, en centre-ville, il a aussi fallu s'adapter. Tous les jours de 14 heures à 16 heures, une vingtaine de personnes viennent se faire tester. Un nombre en augmentation depuis un mois. Le Docteur Philippe Marguerie est biologiste : "Ça impose un certain nombre de contraintes. On doit avoir le personnel adéquat pour réaliser les prélèvements. On a aussi des contraintes sanitaires, puisque ça ne se fait pas comme une prise de sang, donc ça prend du temps. On essaie aussi d'éviter que les patients qui viennent pour un PCR croisent les autres donc on a mis en place des créneaux séparés. Si le besoin se fait sentir on augmentera les plages horaires et le nombre de préleveurs."
À l'accueil, huit secrétaires médicales prennent les rendez-vous : "ça n'arrête pas de sonner", explique Coralie Seret, l'une d'entre elles. Objectif, réussir à trouver une place à tout le monde dans des délais parfois très serrés. Un rendez-vous peut être par exemple donné dans la journée si c'est nécessaire : "Ce n'est pas toujours évident, mais on se débrouille, on arrange pour que la patient ait son rendez-vous."
Et si le département est encore loin du seuil d'alerte, au laboratoire d'Abbeville on constate depuis plusieurs semaines une augmentation du nombre de cas positifs. Le coronavirus a par exemple été détecté chez trois personnes ce mercredi.
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