Space-X met en orbite un nanosatellite francilien
La fusée américaine doit décoller samedi de Cap Canaveral en Floride. A bord plusieurs dizaines de satellites, dont un nanosatellite conçu au laboratoire Latmos de l'université de Saint-Quentin en Yvelines. Il doit collecter des données pour mieux comprendre le réchauffement de la Terre.
Dès l'entrée du laboratoire, la maquette de ce petit bijou technologique est exposée. Et au premier abord, il n'a rien d'impressionnant. Ce satellite a la taille d'un Rubik'cube, soit dix centimètres de côté, et pèse tout juste 1,4 kilos.
Mais c'est dans cette miniaturisation que réside le premier exploit. "Cela pose des défis, en terme d'insertion des composants et de motorisation notamment", explique Mustafa Meftah. Et le responsable de ce projet au Latmos peut en être fier, lui qui suivra ce samedi le lancement de UVSQ-SAT (c'est le petit nom de ce satellite) depuis la base de Cap Canaveral en Floride.
"C'est un moment de stress intense. Quand la fusée décolle, puis lorsque le premier élément est lâché, et enfin lors de la mise en orbite. Cela va être un véritable feu d'artifice là-haut, et nous saurons seulement plusieurs heures après si notre satellite est en état de fonctionnement", poursuit Mustafa Meftah qui invite tout un chacun à suivre ce lancement sur le site du Latmos.
Des données pour comprendre le réchauffement
Une fois en orbite, ce nanosatellite va mesurer le bilan radiatif de la Terre, et donc le réchauffement de la planète. Mais le but c'est surtout d'en envoyer d'autres qui pourront fournir d'autres mesures et donc permettre d'obtenir des données régionales. "C'est ce que l'on appelle une constellation de satellites. Dans l'idéal il en faudrait une dizaines. Deux autres projets sont déjà lancés" assure Philippe Keckhut, directeur adjoint du Latmos.