EN IMAGES - Thomas Pesquet le Toulousain
"Toulouse, c'est chez moi" confie volontiers Thomas Pesquet, qui doit décoller en fin de semaine pour sa deuxième mission à bord de l'ISS, cette fois-ci en tant que commandant de bord. L'occasion de revenir sur les liens tissés depuis deux décennies par le spationaute avec sa ville d'adoption.
Si Thomas Pesquet est né à Rouen (Seine-Maritime) en 1978, la ville rose est sa ville de cœur depuis 1998. Cette année-là, bac scientifique et prépa en poche, il quitte sa Normandie natale pour intégrer Supaéro, l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace de Toulouse. Il en sort diplômé en 2001, avec une spécialisation en conception et contrôle des satellites. En trois ans, il se fond dans la ville et dans ses traditions, au point de se mettre au rugby ! Et il noue des liens très forts avec la ville et avec plusieurs de ses camarades.
Certains d'entre eux l'accompagneront d'ailleurs à Baïkonour en novembre 2016 pour le décollage de Soyouz et la première mission de leur copain de promo sur l'ISS. À bord de la station spatiale internationale, Thomas Pesquet rendra souvent hommage à Toulouse en publiant des clichés sur les réseaux sociaux de la ville rose vue de l'espace.
En 2002, un an après la fin de ses études, il intègre, toujours à Toulouse, le CNES, l'agence spatiale française, comme ingénieur de recherche sur l’autonomie des missions dans l'espace. Déjà. Il est aussi chargé d'étudier l'harmonisation des technologies spatiales en Europe.
Il y restera deux ans, avant de changer d'orientation professionnelle : il sera pilote à partir de 2005, principalement sur Airbus, fleuron de l'industrie aéronautique toulousaine. Thomas Pesquet totalise à ce jour plus de 2.500 heures de vol en tant que pilote de ligne. Il est également instructeur et pilote d'essai.
Autant de cordes à son arc qui lui permettront de décrocher le Graal. Quand l'Agence spatiale européenne lance une nouvelle campagne de recrutement d'astronautes en 2008, Thomas Pesquet présente sa candidature. Et ça marche : il fait partie des six candidats retenus en mai 2009 parmi 8.413 postulants. Il est même le plus jeune des spationautes recrutés par l'ASE. Toulouse s'éloigne pour celui qui va parfaire sa formation en Allemagne, puis aux États-Unis.
Un maillot pour le Stade Toulousain
Mais Toulouse n'est jamais loin du cœur de Thomas Pesquet. Quand il s'envole enfin vers la station spatiale internationale pour la mission Proxima en novembre 2016, il emporte dans les étoiles... un ballon de rugby. Et pas n'importe lequel : celui du Stade Toulousain.
Un lien avec le club qui ne s'est jamais distendu. Depuis son retour de l'espace en juin 2017, Thomas Pesquet a été vu plusieurs fois dans les tribunes du stade Ernest-Wallon pour encourager son équipe favorite. Il a aussi participé avec l'Agence spatiale européenne à la conception d'un maillot pour le Stade Toulousain, porté par les joueurs pour la première fois le 20 décembre 2020 en Champions Cup : un maillot "third", créé en hommage à la mission Proxima et inspiré des combinaisons spatiales.
Le lien avec Toulouse non plus ne s'est jamais distendu. Thomas Pesquet revient régulièrement dans sa ville de cœur : à Supaéro, pour rencontrer les élèves de son ancienne école, sur les bancs de l'université Paul-Sabatier, pour recueillir des projets d'étudiants qui accompagneront l'astronaute dans l'espace cette année, chez Airbus, pour des formations ou des vols d'essais, au CNES, pour préparer les expériences scientifiques de son prochain séjour dans l'ISS avec les chercheurs du CADMOS, ou encore à la Cité de l'espace, où une exposition immersive sur la mission Astra, qui décolle ce vendredi de Cap Canaveral, est annoncée dans les prochaines semaines.