Coronavirus : un pharmacien vauclusien arrête de vacciner sa patientèle à l'AstraZeneca
Antoine Garcin, pharmacien à Bédarrides (Vaucluse), écrit à Emmanuel Macron pour lui dire que par mesure de précaution il arrêtait d'utiliser le vaccin AstraZeneca. Si le président de la République ne lui a pas répondu, sa position et le fait de la faire connaître ne laissent pas indifférent.
Pharmacien à Bédarrides, Antoine Garcin se défend d'être complotiste ou anti-vaccin, il est juste prudent, pragmatique. Sa décision il l’a prise au nom du ratio bénéfice-risque. Pour lui, la balance ne penche pas du bon côté. Il a d’ailleurs refusé de vacciner ses propres parents. "Je ne suis pas anti-vaccin", plaide-t-il, "ni complotiste" mais le pharmacien estime qu’on ne devrait utiliser que les deux autres vaccins actuellement homologués et disponibles : ceux de Pfizer-BioNTech et de Moderna.
Les réactions n’ont pas tardé
Président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officines de Vaucluse, Philippe Bonnefoi de Vaison-la-Romaine rappelle que vacciner est un choix individuel, mais que le vaccin est autorisé par les plus hautes autorités de santé, qu'il n'y a pas lieu de mettre en doute son efficacité. Vacciner, c’est s’assurer que les services de réanimation vont bientôt se désengorger.
Le bénéfice-risque n'est pas une notion cynique
Ce fameux rapport bénéfice-risque est une notion qu’on apprend dans les écoles de médecine et de pharmacie. Une évaluation nécessaire à la pratique de la médecine, qui doit être faite par le praticien dans le respect des consignes des plus hautes autorités sanitaires et de son serment d’Hippocrate.
Vingt-neuf cas de thromboses ont été recensés en France à la fin du mois de mars, 29 cas pour 1,4 million de personnes ayant reçu une dose du vaccin AstraZeneca selon l'Agence nationale de santé qui a recensé deux décès, un jeune homme de 24 ans et une femme de 38 ans.